L’accueil très inamical des autorités grecques, pour un match qui se voulait amical, aura eu raison de la patience turque. Devenue une routine des enfants gâtés de l’Europe, une fois de plus l’esprit revanchard hellénistique a frappé cette fois à l’aéroport d’Athènes.
Pourtant tout était parti d’un bon sentiment entre les clubs de football de Galatasaray et de l’Olympiakos qui devaient jouer un match de préparation, faisant fi des tensions politico-diplomatiques entre les deux pays. Mais c’était sans compter sur le traitement d’exception qui attendait le club turc.
Arrivés hier à l’aéroport d’Athènes, les joueurs et le staff du club stambouliote se sont vu refuser les test PCR de 24 h, et ce malgré que les deux pays ont signés une reconnaissance mutuelle des tests de 72 h. Selon les douaniers grecs, l’équipe devait se soumettre à un test PCR rapide, le procédé serait nouveau et aléatoire. Le club se serait alors soumis à ce « nouveau » procédé et une partie du groupe aurait passé le test, alors que l’autre partie aurait regagné le bus qui devait les acheminer à l’hôtel après avoir fait viser leurs passeports.
La goutte d’eau en trop
Visiblement la réaction tant escomptée n’ayant pas aboutie, les douaniers changent, une fois de plus, les règles du jeu en imposant des tests sur l’ensemble du groupe et non d’une manière aléatoire comme initialement annoncé. Alors qu’une partie des joueurs et du staff avaient franchi les postes de contrôle sous la surveillance de ces mêmes douaniers, et malgré l’intervention du club athénien de l’Olypmiakos pour mettre fin à ce jeu de dupe, le club de Galatasaray a pris la décision douloureuse mais nécessaire de mettre fin à la mascarade en reprenant l’avion pour regagner la Turquie, manquant au passage une nouvelle occasion d’affirmer les liens amicaux entre turcs et grecs.
De retour en Turquie l’équipe de Galatasaray a été reçue par une foule de journaliste, le capitaine de l’équipe Arda Turan et l’entraîneur Fatih Terim ont exprimé leur amertume face au comportement grec.
Selon Fatih Terim, les tests n’avaient rien d’aléatoires puisqu’aucun voyageur n’y était soumis, l’équipe n’a pas eu l’autorisation de regagner sa loge, le vol retour a été délibérément retardé. La patience et la collaboration de Galatasaray n’aurait pas dû aboutir à un tel fiasco.
Pour Arda Turan, le comportement grec ne changera en rien le traditionnel accueil chaleureux des turcs.
Le sport rattrapé par la politique
Contrairement aux affirmations de l’équipe de Galatasaray, Nikos Chardalias, secrétaire d’État à la protection civile grecque, soutient que l’équipe de Galatasaray a refusé de se soumettre à un test rapide alors que le Ministre des Affaires étrangères turc Mevlüt Cavusoglu s’est entretenu avec son homologue grec et a convoqué l’ambassadeur grec en Turquie.
Par ailleurs, le Président Erdogan, le MAE Mevlüt Cavusoglu et le Ministre des sports Mehmet Kasapoglu ont affirmé leur solidarité à Galatasaray.
Murat Büyük