MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le

PSG Galatasaray, le match à haut risque

champuions league psg-galatasaray

Cinquante-six blessés dont 7 graves, une sanction de 1 million de francs suisses, 3 matchs de suspension de terrain. Tel est le tragique bilan après les événements ayant émaillés la rencontre entre le PSG et Galatasaray le 13 mars 2001.

Actuellement, le Paris-SG est assuré de terminer premier du groupe A avant cette rencontre avec le club turc, mercredi. Mais cela n’a pas empêché les autorités locales de classer ce match à haut risque pour les retrouvailles entre les supporters des deux camps.

Le 13 mars 2001, alors que le club de la capitale mène de 2-0 à la 50ème minute de jeu, des supporters parisiens lancent un assaut vers la tribune latéral Boulogne où des centaines de familles franco-turques étaient présentes entre les supporters du PSG.

Des bagarres éclatent un peu partout dans la tribune. Les fans turcs venus majoritairement en famille, avec femme et enfants, essayant de se défendre tant bien que mal contre des fanatiques attaquant à coup de ceinture ou barre de fer. Les des forces de sécurité et des stadiers sont complètement dépassées par les événements.

Certains supporters de Galatasaray ont dû entrer sur la pelouse afin d’échapper aux violents affrontements.

Comme l’indique le quotidien Le Parisien, ces actes étaient finalement prémédités par un des leaders des tribunes parisiennes, de la mouvance d’extrême droite et idolatrant le hooliganisme

Interrogé par le correspondant d’Anadolu, Fatih, le leader du groupe « Ultraslan » en France était déjà présent en 2001 au Parc des Princes.

« Oui j’y étais, il y avait un contexte politique assez tendu avec le vote sur la reconnaissance du prétendu génocide arménien… » explique le jeune homme.

Perturbation par des terroristes du PKK

Loin de l’esprit revanchard, Fatih explique que « ce temps est révolu ! Depuis que les qataris ont racheté le club, le ménage a été fait dans les tribunes ». Ce qu’il regrette malgré tout pour l’ambiance du Parc des Princes, même s’il ne les « apprécie pas du tout ».

La seule crainte du franco-turc c’est un guet apens des anciens ultras parisiens. Même en dehors du complexe avant ou après la rencontre. Ce cas est arrivé lors de France-Turquie où une famille turque avait été attaquée par des sympathisants de l’organisation terroriste PKK/YPG.

Ces dernières années, le championnat français n’est pas non plus épargné par les multiples incidents. Notamment les différentes interdictions de déplacement de supporters lors des rencontres entre le PSG et l’Olympique de Marseille. Les derby entre Lyon et St-Etienne ou encore à Nice ou Bastia sont aussi émaillés d’incidents .

Outre les différents problèmes de fanatisme rencontrés en Ligue 1, les supporters français ont toujours voulu en découdre avec les supporters turcs. C’est le cas lors des matchs en Europa League entre Marseille et le Fenerbahçe au vélodrome en novembre 2012. Autre cas entre Lyon et Beşiktaş au Groupama Stadium de Décines en Avril 2017.

Les supporters turcs dans les tribunes français

À chaque confrontation le scénario est quasiment identique. Des familles franco-turques ne trouvant pas de billets dans le parcage visiteur officiel, s’installent en famille dans les tribunes au milieu des supporters français. Des fans qui sont systématiquement attaqués par des dizaines de fanatiques ayant souvent comme à l’accoutumé prémédités leurs violents assauts.

A Marseille en 2012, dans un stade où les fans du Fenerbahçe étaient en très grand nombre, les ultras de l’OM ont lancé plusieurs fumigènes en direction des visiteurs. Ces échauffourées ont été maîtrisé tant bien que mal par les stadiers. Pourtant, il y a eu quelques envahissements de terrain à la mi-temps du match.

En 2017 à Lyon, un groupe se disant de la mouvance antifasciste composé d’environs 200 hooligans du virage sud, ont attaqué, juste avant le coup d’envoi, une tribune latérale où des centaines de supporters français et turcs étaient en place sans incidents particuliers.

Des heurts qui ont retardé la rencontre de plus de 45 minutes. Avant que le calme reviennent dans l’enceinte de l’Olympique Lyonnais, on a vécu une scène surréaliste. Le président du club de Lyon, Jean-Michel Aulas, a dû rester avec ses supporters pendant toute la première période pour éviter la suite des débordements.

Jouissant d’un fort lobby au sein des institutions européennes de football, les clubs français ont toujours réussi à tirer leur épingle du jeu. Ils évitent ainsi les très lourdes sanctions par l’UEFA. Aucune disqualification des coupes d’Europe après ces actes de hooliganisme n’a été encore enregistrée.

Dispositions pour le PSG-Galatasaray

Déjà qualifié avant la rencontre contre la formation stambouliote, le Paris-SG a préféré prendre les devants. En effet dorénavant les ventes de billets sont contrôlées. La rencontre va se dérouler ce mercredi soir au Parc des Princes.

Dix-huit ans après ces tragiques événements, l’idée de revanche dans l’esprit des supporters est sans doute encore présente. Mais la possible sanction sportive et financière de l’UEFA et de son comité de discipline peur suffire aux esprits pour se calmer. Par ailleurs, la proximité des dirigeants avec leurs supporters les plus fanatiques vont sans nul doute être utile.

Espérons que la rencontre se déroule comme lors du match aller à Istanbul où aucun incident n’a été déploré. 

Source AA