Selon un sondage du Figaro, sorti le 11 novembre, 76% des Français, se disent » patriotes. Si je constate que cette histoire de patrie est une affaire qui marche encore, pour faire marcher les gens (ou plutôt, le troupeau), il y a tout de même 23 % des Français qui ne le seraient pas, et c’est plutôt rassurant.
Tout dépend aussi, de ce que l’on met dans le mot patrie.
Je doute aussi que tous les déclarés « morts pour la patrie », l’aient demandé. Ils voulaient surtout vivre pour leur famille et eux-mêmes.
Pour moi, ma patrie, est là où je me sens bien et où les droits humains sont respectés.
Cela peut être aussi, celle de l’instant, en fonction de mes émotions, devant un beau paysage, une montagne, un coucher de soleil…
Là, où vivent des humains…
Elle peut être multiple…
Je ne cherche pas à(te) convaincre. « J’expose, je propose et n’impose point », selon les mots de l’anarchiste Émile Armand, qui en avait fait sa devise. La France est un concept politico-administratif, reposant sur l’accaparement et la destruction de provinces et de leurs identités : Corse, Basque, Bretonne, Occitane, Alsacienne, Flamande, Picarde, Savoyarde, Jurassienne, Normande, Guyanaise, Antillaise, Calédonienne…
Les identités plus lointaines, Algérienne, subsaharienne…ont failli subir le même sort.
Ce sont elles, les vraies identités, et les vraies patries ; donc, quand on me parle de l’identité française, c’est comme si l’on me parlait de quelque chose qui n’existe pas autrement que sous la forme d’un rouleau compresseur qui ne tolère aucune identité, ni aucune liberté.
Chaque ville, chaque quartier, chaque village, chaque province, chaque humain a sa propre identité.
Nous avons chacun notre propre identité, elle nous appartient, elle est multiple et n’est la propriété d’aucun groupe, ni d’aucun pouvoir.
Nous devons penser à l’universel et à l’humain, ce sont les clefs de notre libération et de notre liberté. La solution n’est pas de rester enfermés dans nos prisons mentales, mais de briser les chaines qui nous rattachent à notre grande prison à ciel ouvert.
Daniel Milan
L’auteur se définit comme végétarien, musulman (soufi), égalitariste, anti-supremaciste. Passionné de la nature, il défend aussi de solutions alternatives anti-système, pour une société fondée sur l’égalité, la solidarité et le partage, la défense de la vie et des droits humains. Originaire de Nice et Daniel a 72 ans. Ayant un passé riche en expérience, il cherche un éditeur pour publier ses écrits témoins de l’histoire. «
Les opinions exprimées dans ce texte sont propres à son auteur et n’engagent pas Medyaturk Info »