Le gouvernement français, en roue libre, trouve le moyen de stigmatiser les citoyens à chaque occasion. Désormais, il veut s’attaquer au certificat médical qui permet d’avoir une dispense pour la piscine.
En effet, après avoir déclaré que « ne pas prendre une douche à poil devant les autres était une façon de dynamiter la République », voici le certificat médical de dispense de piscine qui est dans le viseur du gouvernement en particulier de Marlène Schiappa et de Jean-Michel Blanquer.
Chaque jour, un nouveau sujet frappe les musulmans. Pendant ce temps, 165 000 enfants sont victimes de violences sexuelles. Des milliers de femmes se font violer mais peu importe, parler de ces sujets ne rapportent pas de voix.
Il faut donc parler des musulmans et surtout des musulmanes. Elles sont soumises, il faut absolument les sauver. Les femmes violées, les enfants victimes d’inceste le font par conviction! Mais les voilées elles, il faut les déshabiller!
Aller à la piscine pour prouver son républicanisme
Peu importe que des milliers d’étudiants fassent la queue pendant des heures pour avoir de quoi se nourrir. Peu importe que des étudiants se défenestrent à cause d’une politique de gestion de crise désastreuse.
Comme on pouvait y s’attendre, le gouvernement estime que les filles qui ne vont pas à la piscine sont des « séparatistes ». Ce mot est devenu un fourre-tout pour désigner les musulmans comme l’ennemi de la république.
Et gare à celui qui ose critiquer « ces décisions ». Il sera aussitôt désigné comme un « islamiste » qu’il faut abattre. Que le parti du président Macron cherche à redorer son image auprès de la population musulmane, il ne trompe personne. Dans tous les domaines de la vie, les musulmans sont pris pour cibles.
Il faut reconnaître que le gouvernement ne se soucie guère de la démocratie. Tout est fait pour permettre à Macron de se faire élire à nouveau quitte à marcher sur les plates bandes de l’extrême droite.
Mode de vie des musulmanes
Dans cette moneuvre politique non seulement le gouvernement fait croire que les musulmans ont un mode de vie unique mais aussi que les français non musulmans se comportent de la même manière.
Ainsi pour Blanquer et Shciappa toutes les filles françaises « non soumises » vont à la piscine par pur état d’esprit républicain et les autres « soumises » fuient l’eau chlorée.
Pourtant à lire des milliers de témoignages, beaucoup de filles, voir des garçons, n’ont pas osé aller à la piscine quand ils étaient plus jeunes.
Les raisons sont multiples évidemment. Certaines n’ont donc jamais mis le pied dans une piscine par crainte de voir les regards qui pèsent sur elles. Un corps trop maigre ou trop gros qui ne correspond pas à la norme définie par le monde de la mode, poussent les jeunes à se moquer des autres.
Il y’a aussi la peur de l’eau, des angoisses à l’idée de se noyer.
La chasse aux pudiques et son certificat médical de piscine
Mais évidemment dans la ligne de mire de la ministre de la « protection des femmes », la jeune fille qui n’est jamais allée à la piscine est plus grave qu’une fille qui s’est fait violer.
Pour se rendre compte de cela, il suffit de voir l’actualité autour des musulmanes et celles des victimes de violences sexuelles. Alors que la musulmane occupe l’espace médiatique à longueur de journée, celles et ceux qui sont victimes d’agressions sexuelles passent inaperçus. Combien de fois avez-vous entendu parler du scandale sexuel qui secoue Sciences Po ?
Pourtant l’attaque du gouvernement est prête. « Celles qui vont à la piscine ne sont-elles pas pudiques ? »
Le vrai danger vient justement de ce gouvernement qui veut instaurer une pensée unique. Qui peut croire un instant que des notions abstraites telles que le « être pudique » peut être unique ? Une femme qui adore se baigner topless dans une plage refusera de montrer ses parties intimes. Dans ce cas, doit-on la considérer pudique ou pas ?
Chacun a ses croyances et ses pratiques. Cela rentre justement dans la liberté d’opinion. En forçant les filles à faire ou ne pas faire ce qu’elles désirent, le gouvernement nourrit le radicalisme.
Vous vous rendez compte qu’au départ, le prétexte était la lutte contre le terrorisme. Désormais ce gouvernement veut transformer la France en un pays à pensée unique où chacun doit avoir les mêmes opinions, les mêmes comportements ?
On est bien dans une phase de danger pour la démocratie, pour le mode de vie à l’européen. Il faut dire stop à cette mascarade.