Si vous n’êtes pas totalement déconnectés de l’actualité, vous avez sans doute entendu et vu un peu partout que le président de la République de Turquie Recep Tayyip Erdogan (RTE) serait un dictateur, rien que ça?
Simple déduction de base, il porte la moustache tout comme Saddam, Kadhafi, Hitler, Bachar el Assad, Omar Bongo, Franco, etcetera, etcetera.
L’Occident arrive donc à une conclusion masochiste des Turques. Curieusement le parti de Erdogan a gagné 12 élections dans une période de 16 ans. L’animosité du vieux continent à créer une sorte de 《 dictamocratie , ça ne veut rien dire mais du moment que ça fait peur aux lecteurs, le but recherché est atteint.
Ce dictateur est un peu étrange car RTE aime se laisser insulter par la presse. Notamment par Sozcu, dit journal d’opposition par certains et torchon par d’autres. Sozcu est un vrai lascar récidiviste qui se permet d’écrire RTE le « dictateur », bizarrement les journalistes n’ont même pas peur, quelle est cette dictature où ils ont la liberté de la presse ?
À l’école, les enfants apprennent qu’un dictateur était un vilain monsieur qui ne pensait qu’à sa personne et non à son peuple. Étrange encore une fois, la Turquie passe en 15 ans de la 113ème place à la 17ème place dans le classement par PIB. Quand l’immigré turc retournait jadis voir ses cousins au pays ces derniers lui demandaient de laisser ses paires de chaussures. Aujourd’hui c’est le cousin sur place qui vous offre des cadeaux et qui s’énerve quand vous ne lui laissez pas payer l’addition au restaurant, en effet vous êtes un invité et les invités ne payent pas. Comment un dictateur peut-il oser améliorer le niveau de vie de ses citoyens, ça donne envie de vomir.
En réalité un pays revient qui d’aussi loin, devient plus riche et moderne que certains pays d’Europe énerve. Et cerise sur le gâteau le pays est à majorité de population musulmane.
En 2014, le système électoral ne permettez pas d’avoir un candidat à la présidentielle sans l’accord des partis. De ce fait, seulement 3 candidats avaient fait la course et Recep Tayyip Erdogan l’avait emporté dès le premier tour.
Erdogan ne s’est pas contenté de garder ces lois qui lui étaient largement favorable. Il a modifié pour permettre une meilleure représentativité. Ainsi, chaque citoyen rassemblant 100 000 signatures des électeurs peut désormais prétendre à la course.
D’ailleurs, lors des élections du 24 juin prochain 3 des 6 candidats ont usé de ce droit pour se présenter à la présidentielle.
Le dictateur qui aime bien prendre des risques ne se contente pas non plus de la lois sur l’élection du parlement. Avec l’ancien système seulement 4 partis (AKPARTI, CHP, MHP et HDP) étaient présents à l’Assemblée. Ce qui donné une large avantage à l’AKP qui de facto récupérait le siège des partis qui n’ont pas dépassé le seuil de 10%.
Avec le nouveau statut, les partis peuvent faire alliance afin de contourner le barrage de 10%. Cela va permettre à des petits partis comme le Saadet Partisi ou le BBP d’être présents à l’assemblée. Plus il y’aura des partis, moins l’Akparti var avoir des députés.
Quand d’autres gagnent les élections avec 90% et une participation quasi inexistante on se demande qui est vraiment dictateur.
Levent U