Il y a des phénomènes de sociétés qui ne sont pas propres à un peuple ou une religion. Quand, il s’agit d’agressions sur les femmes, que ce soit les médias ou les racistes et surtout « les musulmans de services », ils n’hésitent pas à mettre sur le dos des pratiques liées à l’Islam. Ainsi, à cause de certaines interdictions, comme ne pas avoir de rapport avant le mariage, les musulmans seraient plus frustrés et c’est comme ça qu’ils seraient plus enclins à devenir violeurs.
Or, selon le site « Planet scope » qui récence les statistiques sur les agressions sexuelles, «chaque heure en France, près de 9 personnes sont violées, soit 206 viols par jour». Le nombre de viols serait donc de 75.000 par an. Et il y aurait chaque année 198 000 tentatives de viol mais seulement 12.768 seraient déclarés.
Ces chiffres qui font froid dans le dos viennent d’un pays laïc, libéré de tous ses mœurs religieuses où les hommes peuvent changer de copines comme ils changeraient de chaussettes.
Et pourtant, d’après un sondage réalisé par Odoxa-Dentsu pour le compte du Figaro et France Info, 53% des femmes françaises affirment avoir subi au moins une fois dans leur vie « une forme d’agression sexuelle ». Cette proportion atteint les 63% chez les jeunes filles de moins de 25 ans.
Réalisée sur internet, sur un échantillon de 995 personnes, l’enquête révèle que « 36% des femmes affirment avoir été agressées sexuellement en dehors de travail alors que parmi les hommes, ils le sont à 6% ».
Le monde de l’entreprise n’échappe pas non plus au phénomène. Ainsi, 17% des femmes et 7% des hommes avouent avoir subi un harcèlement dans leurs lieux de travail.
Pour 91% des personnes interrogées, la question du harcèlement et des agressions sexuelles est « un problème aujourd’hui important ». Les femmes sont à 95% à l’affirmer alors que pour les hommes ce taux baisse à 87%.
Et 80% d’entre eux soutiennent l’initiative de la secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Il s’agit d’un projet de loi prévu en 2018 qui va verbaliser le harcèlement de rue.
Depuis que des stars hollywoodiennes ont dénoncé des affaires de viols de la part du célèbre producteur Harvey Weinstein, les témoignages de femmes ayant subi de telles situations, fusent sur les réseaux sociaux.
Des initiatives qui ne suscitent pas l’engouement de tout le monde. Ainsi, 47% des hommes et 61% des femmes se prononcent contre ce genre de témoignages qui «ne sont pas vérifiées donc peuvent donner lieu à des dérapages».
Donc, on voit clairement qu’il ne s’agit pas d’une question liée à l’Islam. Le sujet est beaucoup plus complexe et les relations entre hommes et femmes ne se résument pas à partager des taches ménagères pour trouver « l’égalité ».
Au vu des ces chiffres, j’espère que certains se remettront sérieusement en question et cesseront d’accuser l’Islam à tord et à travers.
Fatih KARAKAYA
Source AA