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« Le PEJ est un parti indépendant »

Le Président du Parti Egalité et Justice (PEJ) en France s’oppose aux allégations formulées contre son parti, accusé d’être un parti à la solde de la Turquie.

Sakir Colak a tenu, mardi, une conférence de presse à Strasbourg pour répondre aux diffamations et attaques visant le PEJ, principalement formulées par des partis d’extrême gauche et d’extrême droite. Il a répondu aux questions du correspondant de l’Agence Anadolu à la fin de la réunion.

Il a d’abord souhaité attirer l’attention sur la place que prennent les débats autour de son mouvement au sein de la presse française, tant au niveau local que national.

Sakir Colak a expliqué que de nombreuses campagnes de diffamation et de mensonges sont menées contre les différents candidats du parti se présentant aux législatives dont le 1er tour aura lieu le 11 juin.

« Le PEJ est un parti indépendant, sans liens avec personne, nécessaire pour le renouvellement de la classe politique française », a-t-il soutenu.

Pour le président de cette nouvelle formation politique sur la scène politique française, ces polémiques sont le fruit de la volonté de manipuler l’opinion publique à l’approche du scrutin.

« Jusqu’à nos jours, les citoyens issus de l’immigration et les habitants des banlieues n’étaient vus que comme des dépôts de voix. L’intérêt que suscite le PEJ et ses candidats a fait paniquer certains milieux. Depuis, ils ne cessent de propager des mensonges, de nous diffamer et voire de menacer nos candidats », a-t-il expliqué.

Selon Colak, les partis « classiques » ne supportent pas que le PEJ mette en lumière les politiques qu’ils ont suivi pendant des dizaines d’années en faisant croire qu’ils s’intéressaient aux populations issues de l’immigration et aux quartiers.

« Nos candidats sont victimes d’insultes et de menaces verbales et physiques provenant de membres de partis d’extrême droite, mais aussi d’extrême gauche, dans lesquels les militants de l’organisation terroriste PKK sont très influents », a-t-il poursuivi.

Depuis sa création en 2015, le Parti de l’Egalité et la Justice, a su se faire une petite place sur la scène politique française.

« Pour la première fois, nous présentons 52 candidats aux législatives. En à peine deux ans, notre parti qui œuvre pour plus de justice et d’égalité, a su se développer sur tout le territoire de l’hexagone », s’est-il félicité.

Concernant les allégations selon lesquelles le PEJ serait lié à la Turquie, le président du parti a été très clair.

« Le PEJ est un parti créé en France et qui se présente à des élections françaises. Rien de plus normal que d’avoir des idées au sujet de la Turquie. La Turquie est un acteur important de la région et son président, Monsieur Erdogan, a été élu démocratiquement et sorti vainqueur de plusieurs élections démocratiques. D’ailleurs, notre Président Emmanuel Macron l’a rencontré il y a quelques jours. Erdogan est un leader essentiel pour la paix mondiale, il joue un rôle important pour trouver des solutions à de nombreuses crises à travers le monde », a-t-il expliqué.

Sakir Colak a insisté sur les ambitions de son parti en France.

« Le PEJ est le représentant et le porte-parole du peuple. Nous ne sommes ni de gauche ni de droite, nous sommes aux côtés de l’humain », a-t-il affirmé.

« Contrairement à ce que nos détracteurs essaient de nous imputer, nous ne sommes pas un parti fermé qui ne représenterait qu’une partie de la société française. Bien plus que les partis classiques de notre pays, nous sommes le parti le plus ouvert à l’extérieur et le plus libertaire. Certains de ces partis ont peur de disparaître et ils s’inquiètent de la montée de notre parti. Mais en vain, ils ne pourront pas empêcher l’ascension d’un parti qui interpelle tous ceux qui sont à la recherche de justice et d’égalité, toutes leurs campagnes de diffamations ne serviront à rien », a-t-il encore indiqué.

Justement, face à ces diffamations, le PEJ va saisir la justice contre le Parti Communiste Français (PCF) et le Front National (FN).

« Pour l’heure, nous nous consacrons au scrutin du 11 juin, nous agirons après pour ce qui est de chercher justice », a-t-il précisé.

Colak a ajouté que le PEJ n’est pas seulement victime des campagnes des autres partis, il est aussi victime de diffamations au sein de la presse et même d’associations qui prétendent lutter contre le racisme et agir pour les Droits de l’Homme.

« J’invite toutes ces personnes à faire la preuve de leurs affirmations. Nous les avons tous inviter aujourd’hui pour répondre aux accusations qu’ils ont formulées contre un parti créé par 15 jeunes. Mais, ils ne sont pas venus. De la même manière qu’ils ne nous ont pas contacté avant d’écrire un article nous concernant, ils ne viennent pas non plus quand nous leur proposons de répondre à leurs questions. Nous attendons plus de professionnalisme de la part de ces journalistes, c’est notre droit », a-t-il dénoncé.

Le Secrétaire Général du PCF, Pierre Laurent, avait publié le mois dernier une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur, lui demandant d’ouvrir une enquête contre le PEJ qu’il accusait d’ingérences au nom de la Turquie dans le seul but de perturber les élections françaises.

Récemment, le Front National avait affirmé que le PEJ est « une excroissance de l’AKP turc en France ».

Hamza

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