Des stratégies frauduleuses ont été mises en place depuis plus de 25 ans au sein du groupe Renault afin de fausser les tests d’homologation de certains moteurs diesel et essence, soupçonne la Répression des fraudes dans un rapport.
Après l’affaire du Dieselgate chez Volkswagen, allons-nous assister à un nouveau scandale dans l’industrie automobile ?. Dans un rapport, la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) suspecte le constructeur automobile d’avoir mis en place un logiciel ayant pour objectif de fausser les résultats de tests antipollution afin de respecter les normes réglementaires.
Une fraude qui dure depuis plus de 25 ans.
Ce rapport se concentre sur des modèles récents, mais la DGCCRF, qui s’appuie sur le témoignage d’un ex-salarié, estime que certaines pratiques remontent à 1990.
« Plusieurs véhicules étaient équipés de dispositifs de détection de cycle » qui permettaient à la voiture de repérer si elle était en train de passer des tests d’homologation. Dans ce cas, l’électronique adaptait le fonctionnement du moteur pour que ce dernier émette moins de polluants, d’après cet ancien technicien qui a quitté le groupe en 1997.
Un document accablant.
Le document met en lumière des écarts importants entre les performances de certains d’entre eux au moment de leur homologation en laboratoire et leur utilisation en conditions réelles, en particulier les modèles Renault Capture et Clio IV qui dépasseraient le seuil réglementaire d’émission de dioxyde de carbone respectivement de 377 % et de 305 %.
Des précédents chez les autres constructeurs.