Pierre-Alain Mannoni avait transporté 3 réfugiés érythréens dans son véhicule au mois d’octobre. Il a été relaxé par le tribunal correctionnel.
Le procureur de la République à Nice a interjeté appel de la relaxe prononcée vendredi par le tribunal correctionnel de la ville en faveur de Pierre-Alain Mannoni, poursuivi pour avoir aidé des migrants. Cet enseignant-chercheur de 45 ans, poursuivi pour aide au séjour et aide à la circulation d’étrangers en situation irrégulière, risquait cinq ans de prison et 30 000 euros d’amende. Lors de son procès le 23 novembre, le procureur de la République avait requis à son encontre une peine de six mois d’emprisonnement avec sursis.
Le tribunal correctionnel de Nice avait motivé sa relaxe vendredi en expliquant que Pierre-Alain Mannoni avait agi « pour préserver le dignité et l’intégrité » des personnes et pouvait donc bénéficier de l’immunité accordée par la loi. Les juges, tout en rappelant que cette immunité donnée à titre humanitaire ne s’appliquait qu’à l’aide au séjour, l’ont étendue aux faits d’aide à la circulation, considérant que le transport lui-même de ces personnes était « le préalable indispensable à leur séjour couvert par l’immunité ».
Par Panda G.