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Yalcin Ayvali veut défendre le modèle multiculturel de la France

Ayvali

A un peu plus de 3 semaines des élections législatives, les candidatures officielles et définitives se précisent de plus en plus. Modèle d’intégration pour les uns, cheval de Troie pour d’autres, la communauté turque de France s’implique aussi énormément pour les élections en France.

« Faire de la politique est le meilleur exemple d’intégration », commence par affirmer Yalcin Ayvali, homme politique de 41 ans.

Après son succès aux élections municipales de Vénissieux dans la banlieue lyonnaise, ce père de famille de 2 enfants raconte ses projets pour l’avenir.

Ayvali a décidé de se présenter aux élections législatives de juin prochain dans la 14ème circonscription du Rhône, qui englobe notamment les villes de Vénissieux, Saint-Priest et Saint-Fons. Sa circonscription a d’ailleurs fait l’objet d’une médiatisation fulgurante avec la candidature de Taha Bouhafs.

Affiche de campagne de Yalcin Ayvali

Dans un état d’esprit idéaliste, il s’engage à ne pas faire plus de deux mandats, critiquant le mauvais exemple donné par les autres élus. « Quand un député est élu, il garde son mandat pendant des années », dénonce-t-il.

Pratiquement tous les députés de cette circonscription ont effectué au moins 3 mandats. En effet, le député précédent, le communiste André Gerin a gardé son mandat pendant quatre législatures, alors que l’actuel député, Yves Blein, brigue un troisième mandat. « Je m’engage à ne pas faire plus de deux mandats », ironise Ayvali qui appelle au bon sens des électeurs « pour décider d’un vrai changement ».

Tout en déplorant « le manque de sincérité des élus actuels » qui ne s’unissent que « pour garder leurs pouvoirs » et espère justement « changer cela ».

Les valeurs communes celle de la République

Rappelant les valeurs de la République qui sont « liberté, égalité et fraternité », il estime qu’il est la personne la plus apte « à défendre ces valeurs communes à tous« .

Attirant l’attention sur le fait que la France et notamment son territoire de la Bouche du Rhône est « multiculturelle, unique et enviée dans le monde entier par son humanisme, son modèle social, et sa modernité », il veut se battre contre ceux qui veulent « casser cette mosaïque ».

Mener une politique de rayonnement des quartiers populaires

Pour lui, l’école est l’institution la plus importante de la République. C’est pourquoi, il estime « qu’il est urgent de lui redonner des moyens pour un meilleur apprentissage scolaire ».

Conscient du fait que la scolarisation dans les banlieues est en situation déplorable, il veut donner « aux quartiers, avec ses entreprises, ses artisans, les moyens de lutter contre l’exclusion scolaire afin de favoriser l’insertion future dans la vie professionnelle ».

De plus, il veut « favoriser le lien parents/enseignants pour lutter contre les inégalités sociales qui conduisent très souvent à cet échec tout en refusant la stigmatisation, l’exclusion de certaines mamans discriminées pour leur appartenance religieuse ».

« Nous devons condamner les clichés et préjugés sur les banlieues, ainsi que la discrimination à l’embauche dont sont, encore, victimes ses résidents », promet encore le jeune politicien. Il annonce qu’il fera tout pour que « les quartiers rayonnent et deviennent attractifs par des choix d’urbanismes adaptés ».

Placer l’humain au cœur de sa politique

Attirant l’attention sur le taux d’abstentionnisme, qui était de 28.01% au second de la dernière élection présidentielle, il regrette ainsi « une rupture profonde avec la classe politique ». Il explique cela par « la perte de la confiance des électeurs envers les politiciens », et estime ainsi que « les attentes des citoyens sont légitimes et ne devraient pas être autant négligées ».

Promettant de mettre en place « des outils qui vont permettre d’évaluer ses actions », il s’engage à « les faire évoluer en fonction des attentes des citoyens ».

Par ailleurs, il souhaite placer "l’humain au cœur de son projet politique" en proposant "une stratégie politique orientée vers le bon vivre ensemble".

Mais il conditionne cela « à briser les clichés et d’aller l’un vers l’autre, afin de préserver la cohésion et l’unité nationale ».

Conseiller municipal de l’opposition, Yalcin Ayvali connait bien ses dossiers. D’ailleurs, il veut aussi axer sa politique « dans la défense de de l’égalité de traitement entre chacun quel que soit son genre, son origine, sa situation personnelle, familiale, son parcours de vie, ses erreurs, ses difficultés, son passé, ses envies et ses ambitions ».

Malgré tout, il refuse le laxisme en matière de sécurité et de justice. « Il nous appartient de condamner ceux qui n’en respectent pas les lois », prévient-il tout en précisant que « les différences sont une richesse pour la France et non délit » en faisant allusion à la stigmatisation d’une partie de la population notamment les personnes issues de l’immigration et la communauté musulmane.

Défendre un modèle social qui est notre « particularité » française.

La France se distingue par son modèle social, même en Europe. Pourtant, cette particularité est mise à mal ses dernières années par la suppression des aides et la diabolisation des bénéficiaires des minimas sociaux.

« Nous pouvons relancer le pouvoir d’achat en augmentant le SMIC à 1500 euros tout en aidant les plus démunis à vivre dignement », explique le candidat mais promet aussi de « repenser le modèle fiscal actuel qui doit agir davantage pour une plus grande solidarité ».

Enfin, pour lui l’emploi est aussi un sujet de préoccupation principal. Promettant de « soutenir l’insertion socio-professionnelle des jeunes, par la formation et en créant les passerelles avec les entreprises », il raconte qu’il fera de la lutte contre l’évasion fiscale sa priorité.