Le Conseil d’Etat a confirmé la suspension de l’arrêté de fermeture de la Mosquée de Pessac, a annoncé mardi l’avocat du lieu de culte Maître Sefen Guez Guez dans un communiqué de presse.
La plus haute juridiction administrative du pays a considéré dans sa décision que « rien dans le dossier présenté par le ministère de l’intérieur ne permet de rapprocher la mosquée de Pessac de l’incitation à la commission d’acte terroriste » contrairement aux allégation de la Place Beauvau.
Selon Maître Guez Guez, la justice a ainsi rejeté « purement et simplement
le recours du Ministère de l’intérieur ».
L’audience, qui s’est tenue le 13 avril devant le Conseil d’Etat, intervenait après un appel formulé par les autorités, après que le tribunal administratif de Bordeaux a donné gain de cause à la mosquée.
Dans un entretien à Anadolu, Maître Guez Guez accusait, au terme de l’audience « le ministère de I’intérieur de tout faire pour empêcher les musulmans de Pessac de se réunir durant ce mois de Ramadan alors que rien, dans ce dossier, ne relie la mosquée de Pessac au terrorisme ».
Il considérait « qu’à la fois la mobilisation, et le résultat qui sera obtenu, feront jurisprudence et donneront une indication très claire ».
Dans son communiqué diffusé mardi, il assure que « la mosquée de Pessac continuera à rester comme elle a toujours été : un lieu de paix et d’ouverture qui rassemble au sein de la cité bordelaise ».