Pour son deuxième mandat Emmanuel Macron promet d’exiger une contrepartie d’activité de 15 à 20 heures par semaine, en échange du versement du RSA.
Aujourd’hui le RSA est une aide que reçoivent 2 millions de personnes, dont les deux tiers vivent sous le seuil de pauvreté.
Étrange que le gouvernement ne puisse pas trouver un travail aux 5,4 millions de chômeurs mais qu’il en soit capable pour ceux percevant le RSA. En prenant en compte qu’une personne seule au RSA reçoit 572 euros par mois, elle serait donc « payée » 6,64 euros de l’heure, pour une activité de 20 heures par semaine.
Or aujourd’hui un employeur peut être condamné à une amende d’un montant de 1 500 € s’il verse au salarié une rémunération inférieure au Smic. L’employeur peut être condamné également à verser des dommages et intérêts : Somme d’argent destinée à réparer le préjudice subi au salarié. Dans cette configuration l’État serait coupable devant la loi sauf si elle supprime ce paragraphe du code du travail. Le problème alors est que si plus personne n’est condamné à payer un salarié sous le Smic celui-ci risque de disparaître.
Puisque le montant du RSA reste le même le revenu mensuel sera donc 20 % moins importante que le Smic horaire net. De plus cela empêcherait les allocataires de cotiser, notamment pour leurs retraites.
De son côté, Valérie Pécresse qui avait défendu cette idée avant Macron a accusé ce dernier de contrefaçons. Pécresse estime que plusieurs propositions de Macron sont des projets portés par elle-même!
Fatih Tufekci