Invité sur la chaine LCI, ce mercredi 9 mars, Robert Ménard, le maire de la ville de Béziers (Sud de la France) a présenté ses excuses pour ses propos sur les migrants fuyant la guerre en Syrie et en Irak qu’il a tenus dans le passé.
Robert Ménard, co-fondateur de Reports Sans Frontières (RSF), qui soutient depuis longue date Marine Le Pen s’est exprimé sur le conflit en Ukraine et l’accueil de personnes fuyant la guerre. Mais avant de parler de l’Ukraine, le maire est d’abord revenu sur ses propos qu’il tenait depuis 2015 sur les immigrés d’origines irakiennes et syriennes. En effet, en 2016, il avait même placardé des affiches « Ils arrivent » pour protester contre l’ouverture d’un centre d’asile dans sa ville.
“Moi je vais plaider coupable. J’ai dit, écrit, publié à Béziers un certain nombre choses au moment des combats en Syrie, en Irak et l’arrivée des réfugiés chez nous que je regrette, que j’ai honte d’avoir dit et fait parce que ce n’était pas bien”, a plaidé Ménard, en changeant radicalement sa position.
Il n’y a pas de différences entre les réfugiés
“Moralement ce n’était pas bien. Il n’y a pas deux sortes de victimes, il n’y a pas des Européens chrétiens qu’il faudrait défendre et des gens qui ne seraient pas européens et qui seraient au Moyen-Orient et musulmans qu’on aurait eu raison de ne pas accepter chez nous”, a poursuivi le maire.
En acceptant sa faute, il s’est réjoui que « de la solidarité de quasiment tout le monde pour les réfugiés, même Éric Zemmour même s’il le fait avec des bémols », mais a regretté défendre dans le passé « ce courant de la droite » qui ne veut pas d’immigrés.
Le maire de Bézier a continué de surprendre les téléspectateurs en affirmant « qu’il y a un deux poids deux mesures » chez lui. Ainsi, il a expliqué « accueillir tous les réfugiés qui le demandent, mais il y a trois ans, quatre ans, non ce n’était pas bien », a-t-il poursuivi.
« Les bombes ne sont pas différentes quand elles tombent sur mes amis de Kiev que quand elles tombent sur mes amis d’Alep. Ce deux poids deux mesures n’est pas glorieux pour moi, ni pour nous. Ce n’est pas une erreur, c’est une faute”, conclut le maire de Béziers qui va dans le sens opposé de la politique générale de la droite en matière d’immigration.