Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé, mardi, sur son compte Twitter « qu’il allait signaler le site [Je suis partout] à la justice », à cause de son contenu jugé antisémite.
En effet, alors que le site internet en question avait déjà suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, le ministre de l’Intérieur s’en est mêlé à la polémique sur son compte Twitter en exigeant sa fermeture.
« Ce site antisémite est profondément scandaleux et nauséabond. Je signale ces faits, susceptibles de recevoir une qualification pénale, au procureur pour que des poursuites soient engagées contre ses auteurs et le faire fermer au plus vite », a écrit Darmanin avant de de tempérer, dans un deuxième texto, en appelant cette fois à la responsabilité « des hébergeurs et les responsables des réseaux sociaux »».
En fait, le site « Je suis partout » a mis en ligne une cartographie représentant des personnalités en fonction de leur appartenance réelle ou supposée à la communauté juive et leurs liens avec des institutions publiques, partis politiques ou médias. Selon certains détracteurs, le titre du site fait référence à un titre de presse antisémite publié sous l’occupation allemande lors de la seconde guerre mondiale.
Publicité pour le site
En revanche, d’autres internautes ont vivement critiqué le ministre de l’Intérieur en l’accusant d’avoir fait de la publicité pour un site « que personne ne connaissait ».
D’ailleurs, un internaute a rappelé au ministre les recommandations du gouvernement sur les sites jugés illégaux. En effet, selon ce guide, les citoyens doivent signaler ces sites en toute discrétion sans faire la promotion du site en partageant son lien.
Par ailleurs, d’autres internautes se sont, une fois de plus, offusqués de la politique de « deux poids deux mesures » du gouvernement français qui « juge comme liberté d’expression toutes attaques du même genre contre les musulmans sous couvert de lutte contre l’islamisme ».
Mise à jour : depuis l’annonce du ministre, le site n’est plus accessible. On ignore pour le moment si c’est les auteurs qui sont à l’origine ou l’hébergeur qui sont à l’origine du suppression du contenu.