Depuis un certain temps nous constatons un dénigrement des journalistes envers la Turquie. Ils rapportent d’une manière unilatérale des faits relatifs à ce pays, sans se soucier du contexte en interrogeant constamment les mêmes personnes.
Depuis la tentative du coup d’état du 15 Juillet 2016, les européens tentent désormais d’isoler la Turquie par tous les moyens sur la scène internationale.
Nous remarquons de plus l’attitude honteuse des hommes politiques, qui n’hésitent pas à outrepasser leurs rôles et à prendre des décisions anti-démocratiques flagrantes.Ces représentants sont censés répondre aux attentes de tous les citoyens français et autres.
C’est ainsi que la démocratie est mise de côté au bon vouloir des autorités municipales en France alors que ces derniers préfèrent se focaliser sur la Turquie.
C’est le cas du Maire, Les Républicains de la ville de Dole dans le Jura.
Murat Büyük, responsable local de l’association COJEP International, a fait une demande d’autorisation d’une exposition de photos retraçant les événements de la tentative du putsch.
L’exposition photo devait s’accompagner d’un buffet pour les visiteurs. Or, la mairie de Dole a rappelé par téléphone les responsables de l’association pour donner un prétexte à peine croyable
En effet, selon le responsable municipal « toute exposition à caractère civique concernant les pays étrangers ne serait autorisé que pendant les périodes électorales ».
Par quelle ingéniosité, les services de la mairie ont-ils inventé un tel prétexte ? Cela veut-il dire que les expositions à caractères sont autorisées toute l’année ? De plus, cela signifie-t-il que, si on était en période électorale, cela ne poserait pas de problème ?
Par quelle ingéniosité les services de la mairie ont-ils inventé un tel prétexte ?
Nous nous souvenons des interdictions par les mairies, de la projection d’un film biographique du président de la République de Turquie sous prétexte de propagande politique. Les projections de ce film avaient été programmées avant les élections présidentielles françaises, mais aussi pendant les votes pour le changement de constitution en Turquie. Ce fait contredisant le motif avancé par le maire de Dole.
« L’exposition que nous avions programmée avec Ramazan Ipek n’a rien de politique ni diffamatoire. L’excuse avancée par la mairie est tirée par les cheveux », explique à MedyaTurk, Murat Büyük. De plus, des délais trop courts seraient aussi motifs de refus. « Pourtant, nous avons fait notre demande il y a 10 jours » conteste-t-il.
Pour lui il n’y a plus de doute : « Nous voyons bien que tout ce qui touche de près ou de loin la Turquie est devenu problématique. Ils ont des à priori alimentés par les mensonges des médias ».
Rappelons les propos de Marc Semo, correspondant au journal Le Monde, qui disait ne pas comprendre « que les turcs qui jouissent de la liberté en France puissent voter pour l’AKP » (parti actuellement au pouvoir).
Le problème n’est pas le choix du vote en faveur d’un certain parti mais de considérer qu’en France, la liberté d’expression est restreinte, lorsque les autorités françaises estiment que des faits obligent. Ainsi pour eux, il serait tout à fait normal de censurer une exposition non politique tandis que la Turquie devrait opter pour une liberté totale. Arrive-t-ils à se rendre compte de leurs contradictions?
Il est évident que toutes les critiques portées sur la Turquie sont sans fondement, dans la mesure où les autorités françaises prennent des décisions similaires pour des faits beaucoup moins graves, tels qu’une exposition photographique. La liberté d’expression se limiterait-elle au gré des envies des municipalités?
La décision est contestée
Par ailleurs, les responsables de l’association comptent contester la décision et souhaitent malgré tout emmener à bien leur projet, même si cela doit prendre plus de temps. La mairie ayant opté pour un refus uniquement par voix orale, l’association a décidé d’envoyer un courrier pour obtenir la réponse par écrit afin de se concerter pour la suite.