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PEJ: Quand le parti de la « diversité » dérange

Le Parti Égalité Justice (PEJ), qui présente 52 candidats « issus de la diversité » aux élections législatives prévues dimanche, est victime depuis plusieurs jours, d’un déferlement d’insultes et d’allégations de la part de certains partis politiques et de certains médias français, a constaté un correspondant de Anadolu.

Dans un communiqué publié début mai, le Parti Communiste (PCF) avait lancé l’assaut en accusant le PEJ, jeune Parti qui compte en son sein des Français d’origine turque, d’être une «officine officieuse» de l’AK Parti en France, sans fournir de preuves tangibles.

Sur le site officiel du PEJ consulté par Anadolu, il n’existe pourtant aucune référence ou allusion à l’AK Parti. De même, les propos recueillis auprès des membres du PEJ sont sans appel : « il n’existe aucune affiliation à l’AK Parti ».

Le Parti se propose surtout d’être à contre-courant des partis traditionnels en investissant des candidats à l’image multiculturelle et afin de répondre à une norme de la représentation mixte, selon les partisans.

Autrement dit, le PEJ se veut le parti de la diversité et entend bien lutter contre les discriminations et représenter tous les Français et notamment les classes populaires, insistent les militants du Parti qui comprennent « que des noms aux consonances étrangères peuvent toujours en déranger certains ».

Pour Yalcin Ayvali, qui se présente dans la 14e circonscription du Rhône (Centre-est) ses accusations ont pour simple objectif de «diviser» les membres du Parti et la population.

«Nous ne prenons pas ces rumeurs au sérieux. Au contraire, ce que l’on retient de cela c’est qu’on dérange. Cela signifie donc que nous sommes sur la bonne voie», estime d’ailleurs le jeune homme.

Pourtant, le PEJ doit faire face à des attaques quotidiennes. Y compris sur les réseaux sociaux où certains profils accusent le Parti « d’appartenir à la diaspora turque », ou encore d’ « être les pions du gouvernement turc ».

Certains internautes s’attaquent également à la religiosité apparente des candidats.

Ainsi, Nadia Omani, militante PEJ qui se présente dans la 1ère circonscription de Marseille (Sud de la France), a été victime de propos islamophobes d’un des soutiens de la très controversée Valérie Boyer, candidate dans la même circonscription.

Maxence Jouve, collaborateur parlementaire de l’ancienne porte-parole du candidat à la présidence François Fillon, avait ainsi publié sur Facebook « Pour qui voterez-vous les 11 et 18 juin prochains ? Pour ma part, entre la liberté des femmes et l’enfermement dans le sexe, je choisi la liberté. Les 11 et 18 juin, je vote Valérie Boyer », illustrant ses propos avec deux affiches officielles des candidates, dont celle de Nadia Omani sur laquelle l’ancienne enseignante apparaît voilée.

Mais même si certains partis politiques et certains médias multiplient les accusations et les attaques envers le PEJ, celui-ci ne semble guère y prêter attention préférant se concentrer sur « les vrais problématiques qui touchent les français », estiment ses membres.

Quelques quarante-sept millions d’électeurs sont appelés dimanche aux urnes pour ce premier tour des élections législatives.

Hamza

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