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Le PEJ veut rassembler tout ceux qui se sentent exclus!

 

Crée en 2015, sous l’impulsion de plusieurs jeunes d’origine immigrée, le « Parti Egalité et Justice » (PEJ) continue d’attirer les attentions depuis qu’il a annoncé 52 candidats aux Législatives de juin prochain, en France.

Depuis quelques semaines, les dirigeants de ce jeune parti sillonnent le pays pour présenter leurs candidats à la population et à la presse. Faute de moyens, le «Live» sur Facebook est devenu leur meilleur outil de communication.

Ainsi, l’équipe de campagne enchaîne les directs sur les réseaux sociaux afin d’atteindre un maximum de personnes. «Notre parti est très jeune. Nous n’avons pas accès au financement public, alors nous faisons avec ce que nous avons», indique Gurhan Ay, cadre du parti.

Il explique que les candidats se sont engagés à financer leur campagne eux-mêmes. «Nous apportons un soutien plutôt technique. Nous préparons les affiches et les bulletins de vote. Mais les impressions et les dépenses sont à la charge du candidat. Nous ne prêtons pas non plus des fonds comme le font d’autres partis», fait-il remarquer.

Un parti qui veut faire bouger les choses

Réagissant au Parti Communiste (PCF), qui associe le PEJ à une «officine officieuse de l’AKP en France», Ay répond : «Nous avons rappelé, à plusieurs reprises, que nous étions un parti français, nous avons voulu avoir notre place parmi les partis traditionnels pour faire bouger les choses. Or, ils ont choisi de nous caser comme étant des mannequins de vitrine pour attirer les immigrés. Ils n’ont jamais supporté de nous voir grimper l’échelle grâce à nos compétences», regrette le jeune cadre du parti.

Pour lui, les partis qui les accusent de « suivisme »  tentent de faire oublier leurs échecs et leurs faibles scores. «Ils nous trouvent de sérieux concurrents», fait-il observer. Ay, tient par ailleurs à rappeler que le PCF n’a jamais hésité à s’ingérer dans les affaires de la Turquie. Il souligne que ce parti «soutien ouvertement le PKK, un groupe reconnu comme terroriste par la France et l’Union européenne et en lien direct avec le HDP (un parti considéré proche du PKK).

Le PCF continue sur sa lancée en diffamant le PEJ sans pour autant apporter la moindre preuve, selon le cadre du PEJ. Or, les médias relayent ces déclarations sans jamais prendre la peine de vérifier ou d’avoir le scrupule de recueillir un autre son de cloche.

Côté financement, Ay souligne que la plupart des actions sont menées par les militants du parti. D’ailleurs, les 10 candidats aux élections cantonales de 2015 ont dépensé au total 10 000 euros alors que les autres candidats seraient à plus de 20 000 euros par prétendant.

Gurhan Ay se désole aussi du fait que le volet concernant le religieux du programme de leur parti intéresse plus que le reste. « Nous ne sommes pas un parti religieux. Nous avons beaucoup de membres musulmans. Ils ont des préoccupations comme tous les citoyens. Ils craignent pour l’avenir de leurs enfants, pour leurs emplois », a-t-il expliqué.

« En plus de ces préoccupations, ils ont d’autres revendications. Comme tous les parents, ils veulent pouvoir envoyer leurs enfants à la cantine et qu’ils puissent manger dignement », dit-il.

Plusieurs sites affirment que le PEJ « réclame un moratoire sur la laïcité ». Or, « c’est absurde » ce qu’ils, essaient de faire croire, dénonce-t-il. « Nous ne réclamons pas un moratoire sur la laïcité en général, mais tout ce qui a dénaturé la loi de 1905. Pour nous, forcer un enfant à manger du porc est contraire à l’esprit de ladite loi», affirme Ay.

Plaidant pour le vivre-ensemble dans le respect mutuel, il souligne, dans la même perspective, que les débats et les polémiques sur l’identité française et l’Islam radical prêtent à confusion et sont souvent mal compris.

Des candidats de divers horizons

Candidat dans la 1ére circonscription de Strasbourg (Est), Saber Hajem a décidé de franchir le pas « pour reprendre la parole et défendre les valeurs de la République ». Pour lui, le plus grand souci consiste à « rééquilibrer la balance sociale» pour rendre justice aux personnes marginalisées.

Le PEJ est, selon lui, « un parti du peuple pour le peuple ». C’est pourquoi il a choisi de candidater au nom de ce parti, « le seul à en finir avec cet état de méfiance continuelle envers une partie de la population».

Balayant d’un revers de main les allégations prétendant que le PEJ est un parti turc, il affirme : «Ce sont des détracteurs qui essayent de nous diviser car la ligne politique du PEJ est de rassembler et non de diviser. Ce parti a ouvert les portes à tout le monde. Et cela se voit avec tous les candidats investis partout en France », explique-t-il.

Muslimé Sunar, jeune fonctionnaire de police est candidate dans le Yonne (Nord). Elle explique son engagement au sein du PEJ : « La politique fait partie intégrante de notre vie. Nous faisons tous les jours de la politique. Je m’intéresse au bien-être collectif ».

Pour elle, cette candidature lui permet de s’exprimer sur des sujets dont elle n’avait pas la possibilité de parler auparavant.

Elle est très satisfaite de l’engouement de son entourage et des citoyens sur son engagement. Mais elle est triste de voir que « la politique actuelle ne répond plus favorablement aux attentes des citoyens ». Elle a la volonté, par le biais de ce parti, de renouer les citoyens français avec la démocratie et leur montrer qu’il est possible de faire de la politique dans la tolérance et l’acceptation des autres ».

Enfin, elle dit ne pas avoir hésité à adhérer au parti et devenir candidate en lisant le manifeste. « Je me retrouve dans les principes » dit-elle.

Le plus jeune candidat du PEJ a 20 ans seulement ! Il est étudiant en ménagement et chef d’entreprise : Ahmet Cetin, va représenter le PEJ dans la 5éme circonscription de l’Ain (Est).

Pourtant, il ne voit pas la politique comme « un métier mais comme une obligation pour chacun. Nous sommes tous à un moment ou un autre de notre vie, obligés de faire de la politique à différents niveaux, selon l’importance qu’on y porte » nous raconte, le jeune politicien.

Bien qu’il ne prévoie pas de faire son métier, la politique le passionne. « Le fait de répondre aux besoins des citoyens, de faire des efforts pour son prochain, de discuter et réaliser différents projets en commun sont des caractéristiques qui m’attirent. Je ne peux peut-être pas sauver le monde, mais si je peux apporter ne serait-ce qu’une pierre à l’édifice c’est toujours ça de gagner » dit-il avec flamme.

Il se dit partisan « du vote pour quelqu’un et non contre quelqu’un »! Il estime que les théories « du moins pire n’existe pas »! Il a également adhéré à l’appel du parti qui demandait à voter blanc. « Aucun candidat ne me représente » dit-il.

Par contre, il se retrouve complètement dans le PEJ. « Aujourd’hui, nous avons la chance d’avoir le PEJ. Et je vois ce parti comme le seul parti qui peut répondre à mes attentes, tout en défendant mes convictions, mes valeurs, et en respectant ma personne. Prendre part au projet du PEJ fut ainsi une évidence. Et je vois en le PEJ l’énergie positive qu’il n’y a dans aucun autre parti en France. »

Il se dit victime de discriminations durant toute sa scolarité. C’est pourquoi il compte placer l’éducation et l’enseignement pour la jeunesse en priorité, « car ce sont nos jeunes qui vont permettre à la France d’évoluer ». Il a même adopté un slogan sur la jeunesse : « Un jeune heureux est un jeune qui travail » !

Il se désole que les citoyens n’y croient plus et soient désespérés. « Les citoyens n’ont plus envie de faire d’efforts ce qui est compréhensible car depuis des années les politiques leur ont demandé de faire des efforts, tandis qu’eux volaient leur argent, ne les respectaient pas, et piétinaient leurs droits et libertés, l’égalité et la justice auxquelles ils ont droit ». Cela expliquerait le ras-le-bol avec le taux d’abstention lors des dernières élections présidentielles.

Enfin il appelle à soutenir le PEJ qui « ne laissera plus la flamme qui est en eux s’éteindre ».

Fatih KARAKAYA

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