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François ASSELINEAU : le candidat aux présidentielles 2017 qui sait convaincre les indécis

François ASSELINEAU - Union Populaire Républicaine

Qui est François ASSELINEAU ?

Actuellement inspecteur général des finances et professeur dans plusieurs écoles de commerce, François ASSELINEAU est un gaulliste entré en politique en 1999 au sein du RPF (Rassemblement Pour la France). Directeur des études et porte parole de ce parti, il devient conseiller de Paris dans le XIXème arrondissement en 2001. Il se consacre ensuite à l’écriture en faisant des analyses sur la question européenne pour plusieurs revues, et fini par devenir un conférencier très écouté.

En 2007, il décide de créer son propre parti, l’UPR (Union Populaire Républicaine). N’ayant pas réussi à obtenir les parrainages (17 signatures sur les 500 requis), il n’a pas pu participer à l’élection présidentielle de 2012. 2017 sera pour lui l’occasion de se lancer dans la course à la présidence car son mouvement qui ne cesse de grandir et d’obtenir des soutiens lui a permis d’obtenir les parrainages nécessaires qui font de lui un candidat officiel.

Que propose François ASSELINEAU ?

Nous reprenons dans cette partie les mesures phares du candidats, toutes ses propositions n’y sont pas présentes.

1 – Redonner au Président de la République son rôle d’arbitre, de défenseur de l’indépendance du pays et garant de l’intégrité territoriale

M. ASSELINEAU affirme que contrairement aux autres candidats, il sera le seul Président de la République qui respectera l’article 5 de la constitution de 1958 [1] en quittant l’Europe et l’OTAN afin de garantir l’indépendance de la France et de ne pas être entraîné dans des guerres illégitimes. Il alerte les français sur le fait que les grandes régions ont été pensées depuis de longues années par l’Union Européenne, que celles-ci en devenant des « euro-régions » autonomes et indépendantes liées directement aux « États-Unis d’Europe ». Son projet est que « la France reste la France », c’est-à-dire un pays indivisible. Il propose donc la suppression des grandes régions, avec la possibilité de revenir aux anciennes régions pour ceux qui le souhaitent et s’appuyer sur les communes qui sont, selon lui, plus proche du quotidien des citoyens.

2 – Sortir de l’Europe par l’application de l’article 50 du Traité de l’Union Européenne [2] et mettre en place une monnaie nationale

« L’Europe est irréformable car pour changer ne serais-ce qu’une virgule d’un traité il doit être validé et ratifié par les vingt-huits pays membres », explique François ASSELINEAU en ajoutant que « vouloir réformer l’Europe est une utopie ».

En s’appuyant sur son expérience de vingts ans dans le domaine de la finance, François ASSELINEAU, explique que le fait de quitter l’Europe et de retourner à une monnaie nationale sera bénéfique pour la France car ceci garantirait l’indépendance du pays dans la prise de décision dans les affaires internes et externes et également un boom des exportation et donc de la création d’emploi.

Pour ceux qui ont peur que la monnaie redevienne le franc, il explique que mille euros en France est une créance sur la banque de France, mille euros en Allemagne, en est une sur la banque centrale allemande et donc que l’euro n’est qu’une monnaie unique virtuelle car chaque pays possède en réalité sa propre monnaie. Un retour au franc sera donc de mille euros égale mille francs. « Bien sûr le franc va être progressivement dévalué, c’est ce qui va permettre d’augmenter les exportations car les produits français vont devenir plus attractifs », défend le candidat.

3 – Casier judiciaire vierge pour tous les élus

Obligation d’avoir un casier judiciaire vierge pour devenir candidat à une élection.

4 – Reconnaissance du vote blanc ayant le pouvoir de révoquer les candidats

Le vote blanc sera reconnu et s’il arrive en tête du scrutin, il permettra de révoquer les candidats. L’élection sera donc reportée avec interdiction aux anciens candidates de se représenter car les citoyens, par le vote blanc auront affirmé ne pas vouloir d’eux. De nouveaux candidats seront présentés pour la nouvelle élection.

5 – Favoriser l’agriculture locale saine et garantir un revenu digne et stable aux agriculteurs

Une taxe variable selon les productions et en fonction des besoins sera mise en place sur l’importation des produits agricoles pour contrer la concurrence déloyale, et afin de favoriser l’agriculture locale et familiale. La Politique Nationale Commune (PNC) sera remplacé par la Politique Nationale Agricole (PNA). La politique agricole française sera orienté vers des objectifs qualitatifs notamment en termes de qualité des aliments et préservation de l’environnement. Un seuil minimum sur le prix des productions sera fixé, les grandes distributions ne pourront acheter en dessous de ce seuil. ASSELINEAU propose également de mettre en place « un fond de garantie suffisant » qui permettra aux agriculteurs d’être dédommagé en cas de calamité agricole.

D’autres points importants le candidat veut que les questions de souffrance animales seront ajouté à la loi en vigueur afin de garantir le bien être animal, interdire les OGM, intégrer les anciennes semences et interdire le brevetage des nouvelles afin d’éviter d’être sous le joug des lobbys du secteur agricole.

6 – Préserver l’environnement en mettant en priorité l’intérêt général plutôt que le profit individualisé

La sortie de l’UE va permettre de mettre fin à une « politique d’ultra-productiviste consistant à produire à quinze milles kilomètres ». Limiter les transports par des productions locales économisera les ressources énergétiques de la planète. Un grand débat national à l’issue duquel sera organisé un référendum sur l’énergie publique en France sera mis en place pour demander aux français quelle énergie souhaitent-ils produire (sortie du nucléaire ou non ?). EDF sera re-nationalisé afin de servir les intérêts des français.

« Nous veillerons à préserver la biodiversité, l’eau, l’environnement et la beauté des paysages français », François ASSELINEAU.

6 – Préserver la sécurité sociale

Monsieur ASSELINEAU affirme que le « déficit de la sécurité sociale est parfaitement organisée par l’Union Européenne qui met constamment en concurrence les médecins et favorise les mutuelles privées ». Selon lui, la sécurité sociale « ne plaît pas à tous les consensus privés, aux assurances privées et à tous ceux qui veulent faire de l’argent sur la maladie des êtres humains ». ASSELINEAU s’engage « bec et ongle » à défendre cette institution.

D’autres mesures sont proposées par le candidat, consultez le programme de François ASSELINEAU en vidéo pour en savoir plus

Un candidat qui plait aux franco-turcs

La prise de position après le coup d’État avorté du 15 juillet 2016 en Turquie où monsieur ASSELINEAU explique qu’il ne se peut que cette tentative s’agisse d’un coup monté et que la CIA a probablement joué un rôle dans ces évènements a plu aux Turcs de France. De plus, François ASSELINEAU dénonce la politique d’ingérence américaine du « divide and conquest », qui consiste à diviser pour mieux régner. Il affirme qu’au Moyen Orient, les États-Unis soutiennent le PYD (branche syrienne du groupe terroriste PKK) afin de créer un Kurdistan qui s’implanterait au Sud-Est de la Turquie, au Nord de la Syrie, au Nord de l’Irak et ) l’Ouest de l’Iran, chose que les franco-turcs dénoncent depuis le début du conflit syrien.

Un autre point que la communauté turque de France apprécie est le fait que ce candidat connaît bien l’histoire de France, qu’il est un amoureux de son pays qui veut oeuvrer pour la paix. Ce dernier va même jusqu’à prendre comme exemple l’alliance entre la France de François 1er et l’Empire Ottoman de Soliman le Magnifique qui avait permis à la France, entouré d’ennemis, de survivre grâce à l’alliance avec les Turcs pour démontrer que l’histoire de la France ne se limite par à l’Europe. Ce point de l’histoire très nettement oublié par les autres candidats est tout de même la plus longue alliance de l’histoire de France. En effet l’Empire Ottoman et la France ont été alliés pendant 250 ans.

 

Auteur : Deniz Özdemir
Photos : Medyaturk

 

Notes :

[1] Article 5 de la constitution de 1958 : le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités.

[2] Article 50 du Traité de L’Union Européenne :

  1. Tout État membre peut décider, conformément à ses règles constitutionnelles, de se retirer de l’Union.
  2. L’État membre qui décide de se retirer notifie son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union. Cet accord est négocié conformément à l’article 218, paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Il est conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.
  3. Les traités cessent d’être applicables à l’État concerné à partir de la date d’entrée en vigueur de l’accord de retrait ou, à défaut, deux ans après la notification visée au paragraphe 2, sauf si le Conseil européen, en accord avec l’État membre concerné, décide à l’unanimité de proroger ce délai.
  4. Aux fins des paragraphes 2 et 3, le membre du Conseil européen et du Conseil représentant l’État membre qui se retire ne participe ni aux délibérations ni aux décisions du Conseil européen et du Conseil qui le concernent.
    La majorité qualifiée se définit conformément à l’article 238, paragraphe 3, point b), du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.
  5. Si l’État qui s’est retiré de l’Union demande à adhérer à nouveau, sa demande est soumise à la procédure visée à l’article 49.
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