La convocation est intervenue avec 24 heures d’avance sur la date prévue « pour qu’elle se déroule dans des conditions de sérénité », selon les explications d’Antonin Lévy, l’avocat du candidat Fillon.
François Fillon a donc été mis en examen pour détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux et manquements aux obligations de déclaration à la Haute autorité sur la transparence de la vie publique.
Sur le plan juridique et politique
Avec cette mise en examen, la candidature de François Fillon se trouve un peu plus fragilisée, en effet, après avoir dans un premier temps assuré qu’il ne serait pas candidat en cas de mise en examen, l’ancien premier ministre était revenu sur ses paroles assurant qu’il continuerait coûte que coûte sa route vers l’Élysée. Cependant sur le plan juridique, la mise en examen de François Fillon permet aux juges de sécuriser la procédure en cours, qui ne pourra ainsi plus être annulée par la suite et elle permet aux avocats de François Fillon d’avoir accès au dossier, ils pourront ainsi, organiser leur stratégie de défense.
Les affaires qui poursuivent François Fillon.
Fillon est le premier candidat à une élection présidentielle française traînant derrière lui autant de polémiques. Il y a, l’emploi fictif de sa femme et de ses enfants comme assistants parlementaires, mais aussi, la polémique autour des costumes de luxe « offert par un ami généreux », les révélations du Canard Enchaîné sur un prêt non déclaré, la chapelle au conseil régional des Pays de la Loire, et enfin ? Le versement par ses enfants d’une partie de leurs salaires d’assistant parlementaire.
Par Mustafa Y.