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France: La numéro 2 des Républicains officiellement exclue de son parti

Nathalie Kosciusko-Morizet

Kosciusko-Morizet a été officiellement virée du parti de l’opposition suite au remaniement décidé par Nicolas Sarkozy.

Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente déléguée des Républicains (LR), a été officiellement exclue de son parti mardi suite au remaniement décidé par Nicolas Sarkozy.

Kosciusko-Morizet, remplacée par Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a quitté la direction du parti, devenant ainsi membre simple du bureau politique et de la commission nationale d’investiture.

La décision a été prise par Sarkozy, immédiatement après les élections régionales du 13 décembre, dans le cadre d’un « remaniement » au sein du parti à l’approche de son conseil national qui devrait avoir lieu février prochain.

Sarkozy avait déjà annoncé lundi son souhait d’avoir une « nouvelle équipe homogène » à la direction du parti, notamment sans Kosciusko-Morizet dont les différends avec le président du LR devenaient de plus en plus visibles. L’ancienne vice-présidente du parti s’était montrée critique de la position de Sarkozy contre le « barrage » républicain au second tour des élections régionales.

Kosciusko-Morizet avait alors estimé que sans ce barrage républicain contre le Front national, le LR n’aurait pas pu remporter Nord-Pas-de-Calais et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Quant à cette divergence de politique, Sarkozy avait martelé, « On préfère que les responsables du mouvement expliquent les positions du mouvement et pas autre chose ».

Interrogée sur son éviction du parti mardi matin sur France Info quelques heures avant l’annonce officielle, Kosciusko-Morizet a dit avoir appris la nouvelle par la presse, estimant que Sarkozy devrait l’informer « directement ».

« Je n’échange pas mes convictions contre un poste. Je crois que ça ne s’appelle plus un parti politique », a fustigé la députée de l’Essonne lors de son intervention. Et d’ajouter: « Le parti politique, il appartient à ses militants, pas à ses cadres. On ne redressera pas la France avec des réactionnaires mais avec des visionnaires ».