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Je ne travaille pas, je suis Ministre du Travail

Jeudi 5 Novembre 2015, Myriam El Khomri était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV et RMC. Au titre de ses fonctions de Ministre du Travail, elle est questionnée sur des sujets qui touchent à la matière. Bourdin lui demande combien de fois un Contrat à Durée Déterminée peut être renouvelée, l’intéressée s’effondre totalement et avoue son ignorance.

Depuis, les réactions s’enchaînent, la colère gronde chez les Français. Comment ne pas être désemparé face à une incompétence qui ne peut même pas être dissimulée ou déguisée ? A l’heure où on demande aux Français de redoubler d’efforts, nos ministres grassement payés se permettent d’ignorer des questions élémentaires relatives à leur matière. Bon sang, par qui sommes-nous gouvernés, qui dirige ce pays ?

Après cette mascarade, Madame la Ministre se permet ensuite d’affirmer aux micros de BFM TV qu’elle est « très sereine » et qu’elle ne va tout de même pas « réciter l’intégralité des articles du Code du travail ». Elle atteint alors le sommet de la bêtise. En tant que membre du Gouvernement, dans une période difficile, cette erreur aurait nécessité un profil plus bas que terre. Au lieu de cela, l’insolence incarnée à la perfection par Manuel Valls se retrouve aussi chez Madame El Khomri. Le même type d’insolence que Nathalie Kosciusko-Morizet qui se permettait de mentir, début février 2015, en dénonçant des parents fictifs emmenant leurs enfants à la prière du matin à la place de l’école à Mulhouse. Cette dernière persistait en affirmant d’abord que ses propos avaient été mal interprétés, puis face aux réactions était contrainte de présenter ses excuses. Ce n’est donc pas une question de droite ou de gauche car souvenons-nous c’est la droite qui nous a offert la ‘’chance’’ de voir œuvrer Nadine Morano dans des fonctions gouvernementales.

La population française souhaite voir des dirigeants, des élus, des membres de gouvernement dignes d’occuper les postes de décideurs pour la France. Des cernes doivent apparaitre sous les yeux de nos dirigeants témoignant de leurs nuits de veille passées à travailler pour la France. Quand on s’affirme serein ou sereine après s’être ridiculisé(e) aux yeux d’un peuple désespéré par des personnalités politiques qui ne lui inspirent plus confiance, c’est qu’on est sacrément culotté. La bêtise couplée au culot est loin d’être la composition dont notre cher pays a besoin. La nécessité d’une alternative politique se fait grandement ressentir.

J-M. Efe

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