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Coup de frein pour les radars embarqués

Le maire de la commune de Naujac-sur-Mer anticipe l’arrivé de ces radars embarqués privés, pas encore actifs en Gironde, et interdit ces nouveaux outils sur le territoire de sa commune.

Les radars embarqués privés ne sont pas encore actifs sur les routes de la Gironde, où se situe la petite commune de Naujac-sur-Mer. Mais cela ne saurait tarder, soupçonne le maire de la commune, Jean-Bernard Dufourd. Celui-ci vient de prendre un arrêté municipal interdisant donc ces radars embarqués privés dans sa ville. L’élu met en avant, pour expliquer sa décision, le fait que la sécurité routière ne doit pas être privatisée : « Ce n’est pas normal de déléguer ce service-là », assure-t-il. « Nous avons des gens dont c’est le métier, alors on a qu’à donner des moyens supplémentaires à la police et à la gendarmerie au lieu de déléguer des tâches à des sociétés privées. »

Un article du code de la route invoqué

L’élu se fonde sur un article du Code de la route qui dispose qu’il est « interdit de placer dans le champ de vision du conducteur un appareil doté d’un écran ne constituant pas une aide à la conduite ou à la navigation ». Selon l’élu, ces radars embarqués constituent donc une gêne qui pourrait provoquer des accidents.

La préfecture étudie l’arrêté

Pour le moment, aucun radar embarqué privé ne circule pourtant sur les routes de Gironde. L’expérimentation se déroule actuellement dans le seul département de la Normandie, où 26 véhicules contrôlent discrètement les véhicules depuis le 23 avril.Mais la généralisation du dispositif est prévue dans l’ensemble du pays d’ici l’an prochain.

« Mieux vaut prévenir », reprend Jean-Bernard Dufourd, espérant que son arrêté provoque un « effet boule de neige » chez d’autres maires de France. L’élu sait bien que son arrêté pourrait être retoqué par la préfecture de la Gironde. Celle-ci l’étudie actuellement pour déterminer s’il est légal ou non.

 

Par YILMAZ M.

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