\r\n\r\nL’unité qui se trouve près de Mossoul depuis deux ans et demi, pour entraîner des Peshmergas, a été remplacée le 4 décembre courant, par 150 soldats et 25 tanks turcs, suscitant une réaction des responsables irakiens.\r\n\r\nLa présence des militaires turcs près de Mossoul n’est pas contre le peuple ou le gouvernement irakiens, a déclaré le vice-Premier-ministre turc, Numan Kurtulmus.\r\n\r\nLe vice-Premier-ministre a été invité à la Table des éditeurs de l’Agence Anadolu, mercredi à Ankara.\r\n\r\nKurtulmus a commenté le renouvellement de la troupe turque déployée à Bachika, près de Mossoul, dans le but d’entraîner des Peshmergas.\r\n\r\n »Notre présence là-bas n’est pas contre le peuple ou le gouvernement irakiens. Au contraire, l’Armée turque a des buts d’entraînement dans la région, pour la lutte contre Daech. Ce ne sont pas des unités de combat. Le sujet a été exagéré et j’espère que cette tension tombera au plus vite », a-t-il soutenu.\r\n\r\nLe nombre des militaires turcs à déployer à Bachika (Irak) sera fixé au terme de discussions entre les ministres irakien et turc de la Défense, avait annoncé mardi les autorités turques.\r\n\r\n »La Turquie agit en coordination avec le gouvernement central irakien depuis le début. C’est une partie de l’entraînement militaire qui était planifiée, et la Turquie y [dans cette région d’Irak] est présente depuis longtemps », a fait savoir Kurtulmus.\r\n\r\nUne unité turque se trouve près de Mossoul depuis deux ans et demi, pour entraîner des Peshmergas (armée du District du Nord de l’Irak). Le 4 décembre courant, l’unité a été changée par un nouveau déploiement de 150 soldats et de 25 tanks turcs. Le Premier ministre irakien, Haydar Abadi, a réagi en déclarant que « cette alternance viole la souveraineté et ne convient pas aux principes de bon voisinage ». Le Bureau du Premier ministre irakien a annoncé, le 6 décembre, que des mesures seront prises, y compris la saisie du Conseil de Sécurité des Nations Unies, si la Turquie ne retire pas ses troupes sous les 48 heures.\r\n\r\n- Tension avec la Russie\r\n\r\nLe vice-Premier ministre turc a aussi abordé la tension entre son pays et la Russie et les allégations de celle-ci sur l’achat du pétrole de Daech par la Turquie.\r\n\r\n »Il est impossible que la Turquie achète du pétrole d’une quelconque organisation terroriste, a-t-il lancé. Ces accusations sont de réelles calomnies à l’encontre de la Turquie et du Président de la République de Turquie. »\r\n\r\nIl a aussi estimé qu’il est trop tôt de parler de la situation de la centrale nucléaire d’Akkuyu (Méditerranée, Turquie) à laquelle « les Russes n’y renonceront pas facilement » et rappellé que « la Turquie ne dépend pas de la technologie d’un seul pays pour les centrales nucléaires, tout comme pour le commerce. »\r\n\r\nLa tension avait éclaté après la violation de l’espace aérien turc par un avion de combat russe de type SU-24, à la fin du mois de novembre dernier, à la frontière syrienne. L’Armée turque a abattu l’avion qui n’a pas tenu compte des dix avertissements faits en l’espace de cinq minutes. Touché dans l’espace aérien turc, l’avion est tombé sur le sol syrien. Moscou a vivement réagi en imposant des sanctions économiques sur les exportations turques, ainsi que sur le secteur du tourisme. L’exemption de visa pour les ressortissants turcs à l’entrée de la Russie a aussi été annulée, tout cela à partir du 1er janvier 2016. L’administration russe a aussi diffusé des allégations selon lesquelles la Turquie achèterait du pétrole à Daech.\r\n\r\n- Conjoncture interne de Turquie\r\n\r\nLe vice-Premier ministre a poursuivi sont entretien à la Table des éditeurs de l’Agence Anadolu, en abordant le Processus d’Unité nationale et de Fraternité: « Que ce soit de leur propre gré ou par les moyens de l’Etat, le PKK doit abandonner armes et munitions, et la lutte armée doit se terminer. Certains disent que ‘la Turquie fait un retour dans les années 90 [pic des actes terroristes]’. Ce n’est pas le gouvernement mais ceux qui sont derrière l’organisation [PKK] qui le font », a-t-il dit.\r\n\r\nKurtulmus a estimé que « le 64ème gouvernement est un ‘gouvernement de réforme’. Le Parti pour la Justice et le Développement (AK Parti) a mis en oeuvre plusieurs réformes ces treize dernières années, maintenant il est temps de compléter le processus en réalisant celles qui restent »\r\n\r\nAu terme des élections législatives du 1er novembre dernier l’AK Parti a obtenu la majorité des voix, ce qui lui a permis de gouverner seul, avec comme Premier ministre, son président général et chef du gouvernement précédent, Ahmet Davutoglu.
MEDYATURK | Publié le . Mis à jour le