\r\n\r\nNous n’avons pas de litiges avec les Etats dont nous ne partageons pas la vision sur la question syrienne» a déclaré le Président turc, insistant cependant sur la nécessité de respecter la souveraineté de son pays.\r\n\r\nLe Président turc Recep Tayyip Erdogan a vivement critiqué, jeudi, les raisons avancées par la Russie pour justifier son intervention en Syrie, dont le fait de répondre à l’invitation du régime syrien.\r\n\r\n«Vous n’êtes pas obligés d’aider un régime qui a perdu sa légitimité et tué 380 000 personnes parmi son peuple, la Russie devrait bien comprendre cette question dont j’ai informée monsieur Poutine à plusieurs reprises» a déclaré Erdogan.\r\n\r\nLe Chef de l’Etat s’exprimait dans une allocution prononcée lors d’une réunion d’un syndicat ouvrier turc, jeudi dans la capitale Ankara.\r\n\r\nErdogan a qualifié les accusations russes quant à l’achat par la Turquie du pétrole à Daech de «contraires aux valeurs morales», notamment celles qui impliquent sa famille.\r\n\r\n«Impliquer ma famille dans cette affaire est contraire aux valeurs morales d’autant que les réseaux iraniens avaient, auparavant, fait la même chose. J’en avais alors discuté avec la président iranien et l’avais averti qu’ils [les Iraniens] commettaient une grande erreur et que si la pratique continuait, ses conséquences en seraient graves et le prix à payer élevé» a expliqué le Président turc ajoutant que «ces allégations avaient alors été effacées de leurs sites dix jours après l’avertissement».\r\n\r\n«Les régime du mensonge, de la diffamation et de la dissimulation, sont derrières ces accusations» a-t-il encore dit poursuivant: «La Russie est dans l’obligation de prouver, documents à l’appui, ses accusations à notre égard concernant l’achat du pétrole à Daech. Autrement cela relèverait de la diffamation»\r\n\r\nLe président turc a indiqué à ce propos que l’homme d’Affaires syrien, Georges Haswani, qui a la nationalité russe, s’adonne au commerce du pétrole de contrebande (celui de Daech), affirmant l’existence de preuves à ce sujet au département du Trésor américain.\r\n\r\n«Nous n’avons pas de litiges avec les Etats dont nous ne partageons pas la vision à l’égard de la question syrienne» a encore précisé Erdogan, insistant cependant sur la nécessité de respecter la souveraineté de la Turquie.