Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé le fondateur de l’ONG musulmane Barakacity, Idriss Sihamedi, accusé par l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui, de cyberharcèlement, a-t-on appris vendredi auprès de l’intéressé.
« Je prends la nouvelle avec beaucoup d’humilité » précise Idriss Sihamedi.
Ce père de famille était accusé de cyberharcèlement pour avoir ainsi posé de nombreuses questions à Zineb El Rhazoui, via des publications sur le réseau social Twitter.
« Le tribunal observe qu’il n’a pas été apporté la preuve de la dégradation effective des conditions de vie de Zineb El Rhazoui » a déclaré le président du tribunal, rappelant à l’occasion que « cette dernière a d’ailleurs échangé » avec Idriss Sihamedi « affirmant que les invectives ne la déstabilisaient pas ».
Contacté par l’Agence Anadolu, le fondateur de Barakacity se dit satisfait de la décision, sans faire de triomphalisme. Il estime que « la justice a fait son travail ».
Pour rappel, Idriss Sihamedi et Barakacity ont été visés, début octobre, par de violentes perquisitions dans le cadre de cette affaire qui a démarré sur Twitter.
Fin septembre, il avait diffusé plusieurs questions pointant la duplicité de deux personnalités connues des médias français pour leur positions islamophobes, à savoir la chroniqueuse Zohra Bitan et Zineb El Rhazoui.
Suite à cette série de tweets et avec une rapidité invraisemblable le directeur de Barakacity a été violemment arrêté à son domicile, avec le concours du RAID (unité d’élite de la police).
Fin octobre, le gouvernement avait acté la dissolution de Barakacity, qu’il accusait d’incitation à la haine en se basant, entre autres, sur cette affaire pour laquelle Idriss Sihamedi vient d’être innocenté.