Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est réjoui du renouvellement de l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes et russes par la mer Noire.
Tout comme le premier, la reconduite de l’accord, sur les céréales ukrainiennes et russes s’est tenue sous l’égide de Türkiye et de l’ONU à Istanbul. Guterres s’est exprimé de la façon suivante :
« Je voudrais exprimer ma profonde gratitude à Recep Tayyip Erdogan et à Türkiye, car l’accord sur le renouvellement de BSGI a été conclu lors de la réunion à quatre. Sans leur générosité et leur dévouement, cette aventure n’aurait jamais vu le jour. Istanbul reste le centre de succès diplomatiques remarquables. »
De son côté, le chef de l’État turc a exprimé sa satisfaction dansun Tweet en déclarant :
« À la suite des pourparlers quadripartites organisés par la Turquie, l’accord sur le corridor céréalier de la mer Noire a été prolongé de 120 jours à compter du 19 novembre 2022, conformément à la décision prise entre la Turquie, les Nations unies, la Fédération de Russie et l’Ukraine. »
Le Président turc a par ailleurs insisté sur l’importance de cet accord pour la sécurité alimentaire, en rappelant que depuis le début de l’accord, il y a 4 mois, 500 navires ont acheminés 11 millions de tonnes de céréales et de denrées alimentaires.
L’ombre au tableau
Alors que les efforts de Türkiye se font principalement pour éviter une crise alimentaire dans les pays les plus pauvres, ces derniers ne recevraient que 3% des exportations ukrainiennes au bénéfice des pays d’Europe qui, eux, capteraient la majorité des céréales selon Poutine.
Türkiye devenue incontournable
Depuis la guerre en Ukraine, à l’inverse des pays occidentaux otages de leur parti pris pour l’Ukraine, Türkiye s’est révélée comme étant la seule nation ayant la confiance à la fois des russes et des ukrainiens. Au-delà de son rôle de facilitateur lors de la crise céréalière et consciente des responsabilités que cette neutralité lui confère, Türkiye s’efforce par tous les moyens de mettre fin au conflit entre les deux pays.
A l’invitation d’Erdogan des pourparlers entre les deux pays, le porte-parole du Kremlin, Dimitri Peskov, a ainsi, laissé entendre que la Russie y serait favorable en déclarant le 11 novembre 2022 que Poutine et Erdogan peuvent discuter de l’offre de la Turquie d’accueillir la réunion Russie-Ukraine.