Sous la plume et sous forme d’un pseudo Questions et Réponses de José-Manuel Lamarque, journaliste à Franceinfo, adressé au président de la communauté chypriote en France, l’article revient sur la question de Chypre à l’occasion du 62ème anniversaire de l’indépendance de l’île.
On assiste alors à une série d’affirmations biaisées du journaliste pour tendre la perche à son interlocuteur ou à une série de questions où le point d’interrogation n’a d’utilité que de respecter la ponctuation. En voici un exemple :
« C’est la raison pour laquelle aussi les communautés grecque et chypriote sont solidaires des Arméniens, puisque l’Arménie attaquée par l’Azerbaïdjan, on n’en parle jamais, mais on ne parle jamais non plus de Chypre ? »
Franceinfo et l’Ethique journalistique mise à rude épreuve
A aucun moment le principe du contradictoire, qui est la base du journalisme, n’est appliqué durant cet entretien. Ainsi, jamais les massacres sur la population turque par l’EOKA du colonel grec Grivas n’est mentionné, et encore moins le programme ENOSIS visant la purification ethnique sur les turcs de l’île. Tout comme le coup d’état des colonels grecs qui mettra fin à un début de paix entre turcs et hellénistes sur l’île, il n’est pas rappelé non plus que suite au référendum initié par Kofi Hannan en 2004, les deux communautés ont été invités à se prononcer sur la réunification de l’île.
Le résultat de ce référendum, à lui seul, montre pourtant qui des turcs ou des grecs de l’île sont pour une solution pacifique. En effet, ce résultat (trop vite) oublié par la communauté internationale s’est soldé par un refus à 76 % par la partie grecque alors que les turcs l’ont approuvé à 69 %.
Pourquoi ne pas rappeler que c’est grâce à l’intervention turque que les massacres ont cessés et surtout, du point de vu grec, que c’est aussi grâce à cette intervention turque que la Grèce à été débarrassée de cette junte militaire dite Des colonels ?
Pour conclure, je ne reprendrai pas cette citation célèbre de Coluche qui dit : La seule chose exacte dans le journal : c’est la date, car je la trouve exagérée et pense qu’en réalité c’est beaucoup plus subtil. Je préfère donc finir par celle de Malcolm X.