Le président Recep Tayyip Erdoğan a exprimé son intérêt pour l’acquisition d’avions de combat français Rafale de première génération lors d’un appel téléphonique avec le président français Emmanuel Macron le 16 juillet dernier.
Pourtant, la Turquie avait passé une commande pour 40 jets F-16 Viper américains et 80 F-16C/D mais avec le jeu de ping-pong entre Biden et le Congrès américain la livraison pourrait retarder voir annuler la commande.
De son côté, la France pourrait signer un très gros contrat avec la Turquie mais elle serait très embarrassée face à la Grèce. En effet le Rafale de première génération de Dassault porterait la coopération franco-turque en matière de défense à un niveau supérieur à celui de la Grèce et marquerait un revers diplomatique important. Pour rappel Macron avait vendu en 2021, 18 Rafales dont 12 d’occasion.
Inquiétude de la Grèce
D’ailleurs, en Grèce le principal leader de l’opposition, Alexis Tsipras, a évoqué son inquiétude au gouvernement, lors de son dernier discours à la Chambre grecque. En plus de la commande des Rafales de première génération la Turquie aurait relancé une collaboration avec la France et l’Italie pour l’acquisition du dernier système de missiles de défense aérienne SAMP/T avec transfert de technologie. Recep Tayyip Erdoğan l’avait d’ailleurs exprimé lors du sommet du G20 à Rome.
En même temps, La Turquie développe son propre système de défense aérienne grâce à la collaboration Aselsan-Roketsan. TÜBİTAK SAGE développe l’ogive. En attendant que son propre système sorte des usines la Turquie souhaitait compléter son système S400 avec le modèle franco-italien puisque les américains refusent de vendre des Patriots à la Turquie.
Ainsi, en acquérant des missiles compatibles OTAN, la Turquie démontrerais ainsi qu’elle ne cherche qu’à se procurer des systèmes de défenses. En imposant des embargos à la Turquie, l’Occident pousse ce dernier à fabriquer elle-même ses armements comme cela fut le cas pour les drones Bayraktar notamment le TB2.
Fatih Tufekci