Début avril, la chaine publique TRT a lancé sa version française à l’instar de TRT Deutsche (Allemand). Pour l’instant, il ne s’agit pas d’une chaine classique mais un contenu Web mêlant vidéos et textes.
L’organisation basée à Ankara, présentée comme une « puissance médiatique alternative », a annoncé qu’elle diffuserait des nouvelles et des chroniques d’opinion sur la politique, l’économie, la culture et la société via son site Web et ses plateformes de médias sociaux, notamment YouTube, Facebook, Twitter et Instagram.
« Notre service en langue Français fournira un journalisme rigoureux et factuel dans le but d’améliorer la vie des personnes défavorisées et laissées pour compte », a déclaré Omer Faruk Tanriverdi, directeur général adjoint de TRT, émissions internationales, dans un communiqué de presse.
Il a ajouté que le réseau était intéressé à « faire ressortir la vérité » aux centaines de millions de locuteurs de Français à travers le monde.
La plate-forme Français de TRT pourrait devenir une épine dans le pied du président Emmanuel Macron s’il est réélu en avril, de la même manière que RT France l’a été lors de son premier mandat. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a ouvertement déclaré qu’il considérait la chaîne comme un outil diplomatique pour fournir une nouvelle « fenêtre sur le monde » où « les médias internationaux sont fondamentalement identiques ».
Erdoğan et le chef de l’État Français ont eu des relations notoirement mauvaises, et le dirigeant turc n’a pas hésité à désigner Macron comme « un problème pour la France ».
TRT a lancé quatre autres succursales internationales depuis 2016 : en anglais avec TRT World et en allemand avec TRT Deutsch, ainsi qu’en TRT ARABE et TRT russe.
La Commission européenne travaille sur un règlement permettant aux médias étrangers et nationaux parrainés par l’État de lutter contre la désinformation, car l’interdiction décidée à la hâte par RT et Sputnik a mis en évidence l’absence de directives appropriées pour traiter ces médias.
Ramazan Calli