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Brett McGurk le « Laurence » des terroristes du PKK

Mc Gurk PKK

Le 22 décembre 2019 l’envoyé spécial des États-Unis au sham avait démissionné suite à la décision de Donald Trump retirer les troupes américaines de Syrie.

Donald Trump s’était concerté avec Recep Tayyip Erdogan pour que la Turquie prenne la relève des États-Unis. Malheureusement tous les autres pays de l’Otan ayant participé à la coalition anti-Daesh suivirent les Américains rappelant les troupes.

Qui est Brett McGurk ?

En 2012 Barak Obama souhaite nommer le «diplomate» Brett McGurk comme ambassadeur des États-Unis mais suite à des critiques ce projet en mettre en pause.

En 2015 il est envoyé en Syrie pour remplacer le général John Allen et officiellement superviser la coalition anti-Daesh. Son vrai rôle sera d’être le Laurence d’Arabie du YPG qui dirige la Force Démocratique Syrienne (FDS). Le but des États-Unis est de créer un couloir énergétique allant de Mossoul en Irak, passant par Sinjar jusqu’à Idlib en Syrie.

En 2017 McGurk s’était rendu à Ankara pour tenter de rassurer Erdogan après la prise de la ville de Raqqa par le YPG. Il y apporta des photos de la ville pour démontrer que la vie reprenait place après Daesh. Erdogan le laissa débiter son baratin car lui avait devant les yeux le leader du PKK en portrait gérant derrière les membres du YPG. McGurk pouvait tourner autour du pot mais entre le YPG et le PKK c’était bonnet blanc et blanc bonnet.

Par la suite l’envoyé spécial du président américain Donald Trump s’était rendu au Kurdistan Irakien pour déclarer à Mesut Barzani que « les États-Unis ne veulent pas que des forces autres que le gouvernement régional kurde irakien (KRG) et les forces armées officielles d’Irak existent dans le district de Sinjar à Mossoul ».

Évidemment il venait de mentir comme il l’avait fait avec Erdogan. Même si la lutte contre l’organisation terroriste DAESH en Irak était un souci le réel danger le YPG/PKK présente dans la région depuis le 3 août 2014, utilisant comme excuse la présence de DAESH dans le quartier de Sinjar à Mossoul.

Les États-Unis souhaitent donner non pas aux Kurdes mais au groupe terroriste YPG le contrôle le Nord de la Syrie qu’ils nomment Fédération démocratique du nord de la Syrie ou Rojova. Ce projet est mis à mal l’intervention de la Turquie en Syrie qui contrôle plus au moins tout le territoire au nord de l’autoroute M4 qui part de Lattaquié et rejoint la frontière irakienne au poste-frontière de Al-Yaarubiyah, en passant par Alep, puis Kameshli, près de la frontière turque.

Entre octobre 2018 et octobre 2019 Brett McGurk fait du Trump et du Erdogan bashing. Le Pentagon le laisse faire son adversaire à l’élection présidentielle américaine souhaite renverser Erdogan en soutenant l’opposition et aussi revenir en Syrie.

La première chose fait par Joe Biden après son élection est de nommer Brett McGurk conseiller de la politique de la Maison-Blanche au Moyen-Orient et coordinateur pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. En effet McGurk a pris des gallons, le Nord de l’Afrique a été ajouté pour régler le problème de la Turquie et de la Russie présentent en Libye.

Début février la Turquie a mené des frappes dans les régions de Derik, du Sinjar et du mont Karacak dans le nord de l’Irak et de la Syrie, utilisées comme bases arrière par les terroristes du PKK et son émanation le YPG. Ces frappes bien qu’elles aient visés les terroristes étaient surtout une guerre de communiqués pour dire aux États-Unis « nous connaissons vos projets et nous ne resterons pas les bras croisés ».

FTU