Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle de toutes les histoires? » Comme la Reine dans Blanche Neige, la France aime se regarder dans le miroir de sa politique extérieure, non pour vérifier si elle est toujours la plus belle, mais pour savoir si elle reste une grande puissance. Or, l’image que celui-ci lui renvoie désormais « la fait pâlir de colère ». L’affaire des sous-marins australiens est vécue comme une humiliation, qui s’ajoute à d’autres déconvenues : L’axe Bamako-Alger-Moscou, la Turquie, la marginalisation en Libye et en Syrie.
Les déclarations du président français Emmanuel Macron dans lesquelles il niait l’existence du peuple algérien avant l’occupation française en 1830, et dans laquelle il insulte le président, le régime et l’armée algérienne est une « déclaration de guerre » contre l’Algérie dans le cadre d’un complot américano-israélien la visant, et veut la mettre à genoux, la vider et la démanteler , semblable à ce qui s’est passé en Syrie, en Libye et en Irak.
Nous ne voulons pas répéter ces déclarations, mais nous n’hésiterons pas à relater les positions racistes de Macron contre l’islam, les musulmans et les arabes, surtout lorsqu’il les a qualifiées de terrorisme, et a soutenu la publication d’images et de caricatures insultant le Prophète. Muhammad (que Dieu le bénisse et lui accorde la paix) sous prétexte d’Expression
Nous sommes en droit de demander : « Qui est ce Macron pour qu’il promet de réécrire l’histoire algérienne en arabe et en amazigh, et quels faits veut-il révéler ? Veut-il enterrer l’histoire honorable de l’Algérie dans sa résistance au colonialisme de son pays, et au martyre de plus de cinq millions de résistants ? Ou veut-il adopter les revendications sionistes, et les appliquer à l’Algérie, et dire que l’Algérie était une terre sans peuple, ou une nation avec une identité islamique civilisée honorable avant l’occupation française ».
Le problème de la France, du président Macron et de la plupart des dirigeants coloniaux occidentaux racistes, ce sont les armées arabes, ce qui explique la dissolution de l’armée irakienne, plongeant l’armée syrienne dans une guerre d’usure pendant plus de dix ans, détruisant l’armée libyenne et entraînant l’armée égyptienne dans une guerre contre l’Éthiopie à travers le piège du barrage de la Renaissance.
Selon nous, le président français Macron ne quitte pas autant des locaux autoproclamés ou à l’esprit français qu’il déménage « à l’instigation d’Israël, il ne veut pas d’une armée algérienne forte, et d’un État algérien fort, possédant les raisons pour la force, une superficie de près de deux millions et demi de kilomètres carrés, riche en kilomètres carrés, en gaz et en minéraux, et un peuple puissant, créatif et uni avec un grand esprit de patriotisme islamique et arabe, et qui soutient la juste cause palestinienne , et résiste à la pénétration sioniste sur le continent africain ».
Je poursuivrai en disant: «Les vraies raisons de cette attaque « Macaroni » contre l’Algérie, qui trouvent inévitablement le soutien de l’État d’occupation israélien et de ses nouveaux et anciens amis arabes, et nous parlons ici de gouvernements, pas de peuples, parce que la France et la nouvelle entité sioniste, même leurs alliés, sont très ennuyeux. La possession par l’Algérie de sous-marins modernes, les systèmes de missiles russes « S-400« , et une armée forte, redouté et cohérente, et le soutien de l’Algérie à la Palestine « injustement » ou « opprimé » et sa position ferme dans l’axe de résistance, a frappé et affligé « l’axe du complot et de la terreur dans l’État de leadership d’Israël ».
Je l’affirmerai toujours que : « Macron, qui a réduit les visas au peuple et des fonctionnaires algériens afin de faire pression sur l’État algérien pour l’obliger à recevoir des centaines de milliers de ses citoyens qui s’apprêtent à les expulser de France, vise l’État et le peuple en Algérie, et veut les mettre à genoux, ainsi que ceux qui sont contre eux en tant qu’anti- position du leadership de l’Algérie ».
Il devient beaucoup plus clair maintenant que « le bon Algérien » dans le dictionnaire de Macron est le traître « harki » algérien qui a coopéré avec le colonialisme français et a combattu dans ses rangs contre la révolution de son pays, ou l’Algérien qui s’engage dans un complot séparatiste pour le briser, ce qui explique son accueil chaleureux de ces mouvements et de leurs descendants, leur honneur et leur respect, à eux lors d’une grande fête à l’Elysée.
Je préviens que « la Grande Algérie ne succombera pas à ce complot, et ne gardera pas le silence sur ces tableaux humiliants, et rappelant peut-être son ambassadeur de Paris, fermant son espace aérien aux avions militaires français se dirigeant vers la côte africaine, et l’annulation du traité est le début et le début à cet égard. Les prochains jours seront pleins de chocs plus forts. »
L’identité algérienne honorable et unie est en jeu, et de telles cibles ne doivent pas passer sans une réponse décisive. Elle vient, si Dieu le veut. Nous le disons en toute confiance en ce peuple authentique et en sa résistance honorable.
Une réalité historique que Macron ignorait, étant son beau miroir ne lui dit pas toute la vérité?
Les relations entre l’Algérie et son pays remontaient au XVIIe siècle. Le premier traité de paix a été signé entre la Régence d’Alger et le royaume de France, représenté par Guillaume Marcel, le 24 septembre 1689 soit cent ans avant la Révolution de 1789. Durant la période du XVII au XIXe siècle, de nombreux traités ont été signés par son pays, la France avec la Régence d’Alger d’abord, et ensuite avec l’État, érigé par l’émir Abdelkader, que les autorités françaises avaient reconnu à deux reprises en 1834 et en 1837.
Les livres d’histoire français ne pourraient faire l’impasse sur les nombreux traités conclus, en plus de la France, par l’Angleterre, l’Espagne, les États-Unis d’Amérique la Hollande en 1726 et la Suède en 1728, avec la Régence d’Alger. Les copies et les originaux de ces actes relatifs sont , par ailleurs, facilement accessibles dans les bibliothèques de France ou dans les services des archives civils ou militaires publiques. Au XVIIe, XVIIIe et XIX e siècle, avec la France seulement, plus de cinquante traités de paix et de commerce furent signés par la Régence d’Alger. Comme les traités n’étant signés qu’entre États souverains, Rouard de Card qui avait réuni dans un volume le traités signés par la France avec les pays de l’Afrique du Nord confirmaient que « ces traités avaient pour objet de régler les intérêts politiques et économiques des deux pays contractants ». Il s’agit bien de pays ; le pays se définit comme un territoire d’une nation (un peuple) délimité par des frontières reconnues régi par des institutions politiques.
La France pourrait à nouveau se regarder dans le miroir. Sans aigreur.
Dans ce cadre, nous rappelons que le nom France venait des Francs, un peuple germanique qui conquit la Gaulle au VIe siècle et fonda la Francie, et ce ne qu’en 1214 que le roi Philippe Auguste lui donna le nom France. Il avait signé un texte « roi de France » conséquemment, la France est une création du franc Clovis, le premier roi de France.
En 1824, suite à l’attaque de la régence d’Alger par la marine anglaise en 1823, William Shaler, le consul général des États-Unis à Alger, évoquait bien une population algérienne et non algéroise. Il avait écrit le message suivant : « L’indignation de la population algérienne envers les Anglais a été portée au plus haut degré imaginable pendant la bataille ».
De ce passage, deux observations font confondre Macron quant à l’existence d’un État algérien ; une représentation diplomatique américaine à Alger et une population algérienne avant que la France coloniale conquière l’Algérie. Prétendre que la France avait créé l’Algérie en1834, était donc une grande allégation que beaucoup d’Algérie nostalgiques de l’Algérie française véhiculent de nos jours. De la pure fabulation que les Algériens doivent effacer de leur mémoire.
Dans son ouvrage, publié à Boston en 1826, le consul-général américain William Shaler, donnait des informations précises sur la Régence d’Alger, des statistiques sur ses ressources, ses revenus, ses forces et surtout ses rapports avec le royaume de France et des anciens États d’Europe et la forme du gouvernement. Ce livre, traduit en 1830 par M.X. Blanchi, secrétaire-interprète du roi avant les préparations de l’expédition d’Alger. Dans la préface, le traducteur utilisait bien les termes : « marine algérienne, p 5, les armements algériens, p 6, » Quant à l’auteur, dans sa préface il avait bien utilisé le terme algérien et non turc ou Ottoman : « l’importance politique des pirates algériens.., p 11 ». Macron, par ignorance ou par malhonnêteté intellectuelle, effaça de l’histoire plus de trois siècles durant lesquels l’État de la Régence d’Alger était reconnu, depuis 1515, par plusieurs pays, dont les principaux sont cités plus haut.
À cette époque, la France vivait dans l’obscurité du Moyen-âge. Ce que le gouvernement français avait fait, le 14 octobre 1839, en officialisant le nom d’Algérie par l’instruction du ministre de la Guerre, Virgile Scheider, n’était qu’une pure traduction du nom Al Djazair. En signant cette lettre, ce ministre de la Guerre n’avait-il pas lu le traité signé, neuf ans plutôt, par le gouvernement français et la régence d’Alger le 30 septembre 1830, qui portait entre autres le paiement des sommes dues aux sujets Français ou Algériens ? Dans ce traité il s’agissait bien de sujets algériens dont le pays ne pourrait être que l’Algérie.
Quelle est cette ineptie qui avait poussé ce ministre de la Guerre français à prétendre avoir donné le nom d’Algérie à un pays connu sous l’appellation « Djazair Béni Mezghenna ou Al Djazair », depuis 960 ?
Pas une planche ne flottait en méditerranée sans l’autorisation des algériens
Pendant trois (3) siècles nous étions nous les algériens les maîtres de la méditerranée, ne disiez vous pas vous les français , je vous cite « pas une planche ne flottait en méditerranée sans l’autorisation des algériens », nous avons interdit les espagnols de Charles Quint d’occuper votre pays en envoyant nos troupes militaires en France sur toute la cote française, et nous avons détruit sa flotte qui était une immense armada de 65 galères et 450 bateaux de transport des troupes, avec 24 000 hommes de guerre commandés par les plus grands capitaines espagnoles, dont Cortez le conquistador du Mexique.
Cette armée rassemblait des forces de nombreux pays chrétiens : Espagnols, Allemands, Siciliens. Cette défaite eut un immense retentissement en Europe et un écho extraordinaire au Maghreb. Savez vous vous que sans nous les algérien toute la cote française méditerranéenne serait à l’heure actuelle espagnole et ce depuis le 16eme siècle. Maintenant je vais vous dire comment était l’Algérie avant 1830, comment était notre beau pays avant que vous, criminels français occupiez Alger.
Tout cela est tiré des archives officielles françaises, anglaises et d’autres pays européens et américaines. Concernant les écoles par exemple de l’aveu même des français, je cite « En 1830, tous les Algériens savaient lire et écrire et compter, et la plupart des vainqueurs (Français), ajoute la commission de 1833, avait moins d’instructions que les vaincus. A notre arrivée, il y’avait plus de 100 écoles primaires à Alger, 86 à Constantine et 50 à Tlemcen ; Les lycées étaient au nombre de 7 à Alger, 6 à Constantine et 4 à Tlemcen. Chaque village ou groupe de hameaux avait son école ».
En 1840, je cite « Mon seigneur Dupuch n’a trouvé que 3 instituteurs pour toute la province d’Alger, tous les enseignants ont été massacrés.»
En France 27000 sur 38000 communes n’avaient pas d’école et 80% des Français étaient illettrés. A l’indépendance moins de 5% d’algériens étaient plus ou moins lettrés.
Sachez aussi que le pays avant 1830 était d’une extrême richesse, « la conquête de l’Algérie avait été menée dans le seul but de s’accaparer le trésor de la Régence d’Alger en juillet 1830, lequel trésor était évalué à plus de quatre milliards d’Euro actuels (62 tonnes d’or, 241 tonnes d’argent, plus un tas de bijoux et pierres précieuses) ». Les réserves d’or en Algérie en 2015 sont de 173 tonnes.
Je cite le rapport vallazé : « Le pays nous parait riche, cultivé, couvert de bestiaux, de maisons et de jardins soignés, il est difficile de se figurer les milliers de maisons de campagne qui couvrent ce beau pays. »
Blida ? « Les plantations font de ce territoire un paradis terrestre. » La Kabylie ? « Le pays est superbe, un des plus riches que j’aie jamais vu. » Mostaganem ? « Pays couvert d’arbres fruitiers de toutes espèces. Jardins cultivés jusqu’ la mer, grande variété de légumes grâce à un système d’irrigation si bien entendu par les Maures. Depuis l’occupation, le pays n’offre plus que sécheresse et nudité. » Le général Forey écrira en 1843 : « Je ne me doutais pas qu’il y eut d’aussi nombreux et grands centres de population, avec des villages comme Bourgs de France, tous entourés de jardins et de forets d’oliviers. »
Avant 1830, la noblesse anglaise passait de longs mois chez nous
Avant 1830, il faisait bon vivre en Algérie puisque la noblesse anglaise passait de longs mois chez nous, les soldats espagnols désertaient au péril de leur vie préférant être « esclave » chez nous, Louis XVI dut publier deux (2) ordonnances interdisant aux mousses français de débarquer dans les ports algériens parce que, une fois à terre ils refusaient de rembarquer.
Sans cela comment comprendre le pillage des archives algériennes, volées par les anciens colons, sans qu’aucun gouvernement algérien depuis 1962 n’ait jamais réclamé leur retour ? Que contiennent tous les documents de l’histoire de l’Algérie pour que la France empêche les Algériens d’en prendre connaissance ?
Je vous conseille Monsieur Macron , la lecture de 3 livres écrits par des français , « Main basse sur Alger » de Pierre Pean ; « Histoire d’un parjure » de Michel Habart et Olivier Le Cour Grandmaison auteur de l’ouvrage « Coloniser Exterminer Sur la guerre et l’Etat colonial ».
Les relations entre la Turquie et l’Algérie
Étant donné que les relations entre la Turquie et l’Algérie ont commencé à connaître un développement remarquable au cours de la période récente, et avec l’intensification du niveau des visites diplomatiques entre les deux pays, ce qui indique clairement l’existence de mesures sérieuses pour former une alliance forte dans la région, travaillant à coordonner les activités des deux pays de la Méditerranée orientale, la Libye et le Levant Sur le plan géopolitique, cette relation a été attaquée par certains opposants régionaux et internationaux, qui se sont soudainement retrouvés exclus d’une région qu’ils avaient toujours considérée comme un prolongement d’eux, sur fond colonial.
Il semble que l’invocation de l’histoire soit la carte que le président français Emmanuel Macron a choisi de jouer cette fois, selon les analystes et les critiques. Dans une tentative de brouiller et de déstabiliser les relations entre les deux pays, qui partagent un héritage historique et culturel profond, accusant l’ère ottomane en Algérie de colonialisme, dégageant ainsi la France de toute responsabilité historique et s’excusant auprès des Algériens, tout en méprisant leur prolongement historique.
La période de la présence ottomane en Algérie a toujours été une station historique importante que de nombreux historiens tentent de manipuler et de tromper les faits à des fins d’emploi politique et idéologique.
La France si elle ne maîtrisait pas le différend avec l’Algérie, elle sortira perdante ?
Selon notre estimation, la possibilité que la crise diplomatique se transforme en rupture économique reste possible, et « l’Algérie sera le grand gagnant et la France le grand perdant ! Selon lui, cela s’explique par le fait que la présence économique de la France en Algérie « s’est réduite peu à peu, ce qui a perturbé Paris, qui s’est considérablement affaiblie économiquement en Algérie et dans la région du Sahel ».
En revanche, ce que la France peut perdre est grand, car « 8000 entreprises françaises exportant vers l’Algérie devront chercher d’autres marchés pour leurs produits, et la rupture des relations économiques va créer un gros problème pour les entreprises françaises opérant en Algérie sur la manière dont d’arrêter l’activité et de liquider leurs actifs, ce qui soulève la possibilité de problèmes. » La justice peut prendre des années.
Dans pareils cas « la France y perdra beaucoup car elle devra chercher de nouveaux marchés pour ses exportations, alors que l’Algérie pourra subvenir à ses besoins auprès d’autres partenaires stratégiques comme la Chine, la Turquie et l’Espagne. De là, l’Algérie peut frapper fort et couper l’économie relations s’il le veut, et il n’aura aucun problème dans cette affaire. »
Il est temps, plus que temps, de reconnaître ses crimes d’États et de nommer ses responsables. Aussi, il est temps, plus que temps, de dénoncer le laborieux déni, plusieurs décennies durant, de cette page honteuse de l’histoire de la République. Il est temps, plus que temps, de faire toute la vérité en levant tout obstacle à l’accès aux archives. Il est temps, plus que temps, les coupables condamnés, d’offrir aux victimes et à leurs descendants une réparation symbolique et matérielle. Grâce à une politique plus modeste, la France pourrait à nouveau se regarder dans le miroir. Sans aigreur.
En conclusion, le langage condescendant de Macron alimente les appels et les voix qui s’élèvent à travers les réseaux sociaux pour institutionnaliser le boycott des biens et de la culture française. Macron et derrière lui la droite qui conduit la France à plus d’isolement semblable à celui qui a vécu à l’âge des ténèbres, quand les tribus gauloises se déplaçaient entre les forêts, et subsistaient sur les rives des rivières sans identité ni langue connue. Ils n’étaient pas différents des Tatars et des Mongols qui ont brûlé Bagdad et ses bibliothèques.
Par Tarek Benaldjia
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