Un nouveau cas islamophobe a défrayé la chronique en Turquie où une femme a été violemment attaquée dans un parc public à Istanbul, la raison son voile.
En effet, le 6 juin, deux femmes discutaient sur un banc quand soudainement elles sentent les regards intrusifs d’un homme, sans essayer de faire attention elles continuent leur discussion. Pourtant l’homme s’approche et dit « qu’est-ce que vous faites ici, on ne veut pas de vous ici, les gens comme vous ne peuvent pas vivre ici ». Une des deux femmes, Neşe Nur Akkaya, académicienne à la prestigieuse université technique d’Istanbul (ITU), lui rétorque « si tu es gêné, tu peux aller t’asseoir autre part ».
Ercan Ç., l’agresseur présumé, s’énerve alors et attaque par-derrière la jeune femme avec un objet dur, jusqu’à ce qu’elle perde connaissance.
Une attaque à caractère islamophobe
Neşe Nur A., a déclaré aux policiers qu’il avait « tenu un discours d’altérité et de haine envers elles ». Selon son amie Yasemin K., « cet incident nous est arrivé parce que nous portions des foulards ».
Eray Ç., a été interpellé sur les lieux et conduit au commissariat. Dans sa déclaration, il n’a pas nié avoir attaqué Neşe Nur Akkaya. Il a même ouvertement admis qu’il avait l’habitude de prononcer des discours de haine. Les amis de l’agresseur et d’autres témoins oculaires sur les lieux ont également déclaré qu’ils avaient été témoins de coups-de-poing pendant l’attaque. Cependant, le suspect, a été libéré une fois sa déposition recueillie et ses procédures au poste de police terminées.
Un incident parmi tant d’autres !
Ce n’est malheureusement pas la première fois que des attaques islamophobes ont lieu en Turquie, et ce, malgré une très forte population de confession musulmane (estimé aux alentours de 80 %).
Tout au long du XXe siècle, les femmes portant le foulard ne pouvaient pas se rendre à l’université, occuper des postes administratifs ou encore « exister » dans l’espace public sans recevoir des insultes voire même de violentes attaques.
En 1995, lors de la remise des diplômes d’une université de Sivas, les étudiantes portant le foulard ont été viré de la cérémonie. Une de ces étudiantes, qui avait terminé première de l’université, a souhaité prendre la parole pour expliquer la situation, mais elle s’est fait couper la parole et une des étudiantes l’a agressé physiquement et verbalement.
Plus récemment, en 2019, une femme qui se baladait dans le quartier de Karaköy à Istanbul, se fait agresser physiquement par une passante sans aucune raison apparente, hormis le fait qu’elle portait le foulard.
D’autres cas ont marqué l’opinion publique turque qui a longtemps vécu sous des régimes oppressifs qui refusaient la liberté religieuse.
D’ailleurs, ses actes ne vont pas en s’arrangeant et se multiplient partout dans le monde. L’islamophobie fait des dégâts et oppresse la liberté des musulmans. Elle n’a ni limites ni frontières y compris en Turquie.
Lee Han