Emmanuel Macron a annoncé jeudi la fin de l’opération Barkhane de lutte contre les jihadistes au Sahel, dans le cadre d’une « transformation profonde » de la présence militaire de la France dans la région.
Ainsi, le président met fin à l’opération Barkhane, une opération presque exclusivement Française qui avait pour but d’éliminer les groupes terroristes du Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad).
En effet, on peut sans contestablement dire que c’est exclusivement Française car la France y a entre 3000 et 5000 hommes, tandis que le Royaume-Uni tout au plus 90, le Danemark 70 et la Tchéquie 60. Et enfin l’Estonie avait 60 hommes car la France l’avait exigé en échange des 300 hommes déployés à Tapa sous couvert de l’Otan afin de « protéger » le pays de la Russie.
Cette opération avait donc commencé en 2014 pour éliminer 3000 terroristes et toujours avec des soldats plus nombreux et une meilleure technique militaire la France. Pourtant, visiblement cela n’a pas fait changer grand change dans le continent.
La France parle d’une évolution sans parler de retrait
« À l’issue de consultations nous amorcerons une transformation profonde de notre présence militaire au Sahel », a expliqué le président français, annonçant la « fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure » et la mise en oeuvre « d’une alliance internationale associant les États de la région ».
Cette « transformation » va notamment passer par la fermeture de bases de l’armée française et par la priorité donnée à la lutte contre les jihadistes par les forces spéciales.
« Ce n’est pas un retrait mais une évolution », précise le député Thomas Gassilloud de la commission de la défense nationale et des forces armées, sur l’antenne de France 24.
Alors que les Etats-Unis intervenaient militairement dans plusieurs pays, son absence en Afrique ne passe pas inaperçue y compris dans le cadre de l’OTAN.
Depuis plusieurs mois, la France est devenue « persona non grata» en Afrique et le récent coup d’état au Mali n’y aide pas vraiment. Le nouveau pouvoir en place a fait des déclarations hostiles à la France et en retour ce dernier avait menacé de suspendre les opérations. Désormais c’est chose faite. En réalité, le fait que le président déclare que la France sera présente sous une autre forme est purement de la poudre à perlimpinpin.
FTU