Les expulsions prévues dans le quartier Sheikh Jarrah de Jérusalem occupée « confirment la réalité de l’apartheid à laquelle sont confrontés des millions de Palestiniens », selon l’organisation non gouvernementale (ONG) Human Rights Watch (HRW).
C’est ce qui ressort d’une série de tweets publiés mardi, par le directeur de l’organisation internationale des droits de l’Homme en Israël et en Palestine, Omar Shaker, sur son compte.
Shaker a écrit : « Les opérations d’évacuation prévues à Sheikh Jarrah sont le fruit de la politique du gouvernement israélien relative à la préservation d’une solide majorité juive à Jérusalem (…) soulignant ainsi la réalité de l’apartheid à laquelle des millions de Palestiniens font face. »
Le directeur régional de HRW a critiqué la manière dont les autorités d’occupation traitent les manifestants palestiniens à Jérusalem, y compris à l’intérieur et aux alentours de la mosquée Al-Aqsa, qui découle d’une pratique systématique de la force excessive.
La ville de Jérusalem vit, depuis le début du Ramadan, des tensions attisées par les forces de la police israélienne et les colons, notamment dans les quartiers de Bab al-Amoud et de Sheikh Jarrah, faisant des centaines de blessés et entraînant plusieurs arrestations.
Shaker a également fait savoir qu’ « une grande escalade était en train de se produire en Israël et en Palestine, ayant des répercussions majeures sur les droits de l’Homme ».
Spoliation des maisons des palestiniens
Il a aussi expliqué que le gouvernement israélien tentait d’expulser les Palestiniens de Sheikh Jarrah, en vertu d’une loi qui permet aux Juifs israéliens de s’emparer de leurs maisons.
Human Rights Watch a, en outre, exprimé sa préoccupation face au meurtre de nombre de Palestiniens dans l’escalade israélienne perpétrée contre la Bande de Gaza.
L’ONG a, par ailleurs, souligné que, sur la base de plusieurs années de documentation, l’utilisation d’armes explosives par Israël (…) causerait des dommages civils. Et d’appeler à mettre fin à la politique d’impunité pour les violations graves, à mener des enquêtes et à poursuivre les personnes impliquées.
Jusqu’à l’heure actuelle, 26 Palestiniens ont été tués et des centaines d’autres blessés, suite à des raids israéliens continus perpétrés sur la Bande de Gaza.