Hanane Al-Barassi, une avocate et défenseuse des droits des femmes, avait la veille de sa mort, annoncé la publication d’une vidéo montrant la corruption de Saddam Haftar, fils du général autoproclamé Khalifa Haftar.
Le mardi 10 novembre, dans la rue « 20 » , l’une des plus grandes artères commerçantes de Benghazi, Al-Barassi a été abattue dans sa voiture. En effet, des hommes armés, à bord de trois véhicules ont tiré sur l’activiste Al-Barassi alors qu’elle descendait de sa voiture au niveau de la rue Achrine dans le centre de Benghazi.
En fait, Hanane Al-Barassi venait de finir un live Facebook dans laquelle elle critiquait les groupes armés proches du maréchal Khalifa Haftar et rappelait les menaces à son encontre.
Visiblement, elle avait raison de s’inquiéter dans la mesures où les assassins ont prouvé qu’ils ne plaisantaient pas.
D’ailleurs, l’assassinat d’Hanane met en évidence qu’il ne faut pas parler de la famille Haftar ami et allié de Mohammed Ben Salmane (MBS), Prince héritier d’Arabie saoudite qui ordonne l’exécution de journalistes.
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18 mois avant, la parlementaire Siham Sergewa, qui critiquait l’offensive lancée par Haftar sur Tripoli, avait été enlevée par un groupe armé à Benghazi et n’avait plus jamais refait surface.
Certains députés ont menti sur l’assassinat
Bien que les médias français ont donné les vraies raisons du meurtre de Hanane Al-Barassi liée au clan Haftar. En effet, Jacques Maire, député LREM des Hauts-de-Seine a partagé un tweet en expliquant qu’elle était morte pour avoir défendu les droits des femmes.
Pourtant, dans l’article qu’il a partagé, le journal le monde expliquait clairement les raisons du meurtre. « La veille de sa mort, elle avait annoncé qu’elle publierait une vidéo exposant la corruption du fils de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est du pays », pouvait-on lire dans l’en-tête de l’article.
Malgré le rappel de plusieurs internautes, le député n’a pas corrigé son tweet.
FTU