L’Arménie et l’Azerbaïdjan sont tous deux issus de l’éclatement de l’ex-URSS. L’Arménie a une population d’environ 3 millions d’habitants de confession chrétienne tandis que sa voisine l’Azerbaïdjan a une population de 10 millions d’âmes à dominante musulmane. Tout pourrait aller très bien entre les deux pays si le Haut-Karabagh, ce territoire qui se trouve en Azerbaïdjan ne posait pas problème.
Le Haut-Karabagh peuplé à 95% d’Arméniens, demande son indépendance le 2 septembre 1991 alors que le pays dans lequel il se trouve l’Azerbaïdjan a été fondé deux jours avant soit le 30 Aout 1991. Avant cette date, l’Azerbaidjan avait connu des périodes d’indépendances.
En réalité, que le Haut Karabagh soit peuplé d’arméniens en majorité est dû au fait que 90.0000 réfugiés azerbaïdjanais ont été chassés de leurs maisons à cause du nettoyage ethnique et du massacre des civils commis par les séparatistes arméniens.
Par la suite, l’Azerbaïdjan rejeta cette autonomie le 26 novembre 1991. Alors le Haut-Karabagh organise un référendum local pour proclamer son indépendance le 10 décembre 1991, le oui l’emporte étant donné qu’il n’y a plus que très peu d’azerbaïdjanais.
Déclenchement de la guerre
Pour rétablir l’unité du pays et l’intégrité du territoire le gouvernement azerbaïdjanais ordonne à l’armée de se déployer au Haut-Karabagh.
Suite à cette intervention, le Haut-Karabagh demande l’intervention d’un pays tiers, l’Arménie, qui expulse l’armée Azerbaïdjanaise de la région.
Non seulement l’Arménie garde le Haut-Karabagh mais en profite aussi pour récupérer des nouveaux territoires à l’Azerbaïdjan.
Cette invasion de l’Azerbaïdjan par l’Arménie fait de nombreuses victimes de part et d’autre. Le 26 février 1992 un massacre a eu lieu dans la ville de Khodjaly pendant la guerre du Haut-Karabagh. Le nombre officiel de victimes fourni par les autorités azerbaïdjanaises s’élève à 613 personnes civiles, dont 106 femmes et 83 enfants.
Cette occupation du territoire azerbaïdjanais par les forces armées du Haut-Karabagh, ont donné lieu à l’adoption de plusieurs résolutions par le Conseil de sécurité des Nations unies depuis 1993.
En effet, les Nations-Unies ne reconnaissent pas la région autonome et estime que c’est une occupation illégale.
De plus, en mai 1994, un cessez-le-feu est obtenu par le Groupe de Minsk, une instance créée en 1992 par l’OSCE et coprésidée par la France, la Russie et les États-Unis. En 2016, les violences reprennent du 2 au 5 avril : c’est la guerre des Quatre Jours.
Le 20 février 2017 a lieu un référendum qui porte sur une modification de la constitution du Haut-Karabagh autoproclamée pour une présidentialisation du régime, et le pays change de nom et devient ainsi la « République d’Artsakh ».
L’Arménie attaque L’Azerbaïdjan
Pourtant, cette guerre qui dure depuis 30 ans donne lieu parfois à des affrontements entre les deux pays.
Mais ces dernières années, l’Arménie a multiplié ses attaques contre les territoires azerbaïdjanais.
En effet, l’armée arménienne viole le cessez-le-feu le 12 juillet 2020 et attaque des positions azerbaïdjanaises avec des tirs d’artillerie, mais s’est retirée après avoir subi des pertes suite aux représailles de Bakou. Lors de l’attaque, 12 soldats azerbaïdjanais ont été tués, dont des officiers de haut rang, et quatre soldats ont été blessés.
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L’Arménie réitère le 21 septembre dernier dans la région de Tovuz où un soldat azerbaïdjanais tombe en martyr. Ensuite un drone arménien violant l’espace aérien azerbaïdjanais est abattu dans la province de Shamki.
Jamais deux sans trois, le 27 septembre l’Arménie attaque cette fois dans la région du Haut-Karabagh où plusieurs civils perdent la vie. L’Azerbaïdjan abat deux hélicoptères arméniens qui n’avaient rien à faire dans le territoire azerbaïdjanais.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a déclaré la victoire contre les séparatistes. Depuis les drones Bayraktar TB2 d’origine turque ainsi que les IAI Harop de fabrication israélienne font des ravages dans le camp de l’ennemi.
L’Azerbaïdjan récupère alors des villes auparavant occupées.
L’Arménie qui subit défaites sur défaites fait donc appelle à la communauté internationale en se victimisant. Comment un pays qui empiète sur le territoire de son voisin peut-il être victime ?
Macron sur le conflit Arménie et l’Azerbaïdjan
En tout cas Emmanuel Macron prêt à vendre des rafales à un pays en faillite comme la Grèce y plonge la tête la première en qualifiant les violations de cessez-le-feu et les morts civils « d’échauffourées ».
Le président français demande l’arrêt des combats et réclame une réunion du groupe de Minsk. Ce groupe est composé de la France et la Russie qui sont pro-Arménie ainsi que des États-Unis.
FTU