La justice turque vient d’ordonner l’arrestation de plusieurs responsables kurdes pro PKK soupçonnés de participer au violences de 6 au 8 octobre 2014.
En effet, l’État turc n’a pas fini de demander des comptes concernant les violences d’octobre 2014, appelé « évènements de Kobané », pendant lesquels 37 citoyens turcs ont perdu la vie et plus de 700 autres ont été blessés, suite à des appels des pro-PKK pour manifester en Turquie contre la situation à Kobané dans le nord de la Syrie.
Le 6 octobre 2014, suite aux appels à manifester des sympathisants de l’organisation terroriste, des violences ont éclaté dans de nombreuses villes de Turquie, en particulier dans l’est et le sud-est.
Lors des « évènements do Kobané des 6-8 octobre », 37 citoyens ont été tués, 761 ont été blessés.
Le PKK/KCK, organisation terroriste qui mène des attaques et des attentats depuis près de 40 ans en Turquie, mais aussi en Irak, tout comme ses branches en Syrie, le PYD/YPG, ainsi qu’en Iran, le PJAK.
Avec l’éclatement de la guerre civile en Syrie en 2011, le YPG/PKK a saisi l’occasion d’étendre sa zone d’influence dans ce pays, occupant une grande partie de la Syrie dans le nord, juste de l’autre côté de la frontière turque.
Le YPG/PKK a même autoproclamé des soi-disant « cantons » à Kobané (Aïn el Arab), Afrin et Al Jazeera, la première étape vers la création d’un État terroriste.
Le PKK a voulu créer un nouvel état en Turquie
Dans ce contexte, l’organisation terroriste a multiplié ses actions en Turquie afin d’affaiblir l’État turc et d’y mener la même stratégie de création de « cantons » dans l’est et le sud-est de la Turquie.
Quand fin septembre, l’organisation terroriste Daech s’est tournée vers Kobané, les dirigeants du YPG/PKK ont accusé la Turquie de laisser faire Daech, faisant à la suite de nombreuses déclarations fausses et provocatrices.
Les représentants politiques liés au PKK ou proches de l’organisation terroriste ont emboité le pas et lancé des appels à manifester partout en Turquie.
Les co-présidents du Parti Démocratique des Peuples (HDP) de l’époque, Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag ont appelé à sortir dans les rues le 6 octobre. C’est à partir de là que les violences ont éclaté dans de nombreuses villes entre les 6 et 8 octobre 2014.
37 morts et 761 blessés
Lors de ces violences, 37 citoyens turcs ont perdu la vie, dont des jeunes qui distribuaient de l’aide aux familles pauvres à l’occasion de la Fête du Sacrifice, Yasin Börü, Hasan Gokguz et Ahmet Dadak, littéralement « massacrés violemment » par les pro-PKK. Par ailleurs, 761 autres personnes ont été blessées.
Les sympathisants de l’organisation terroriste et de ses alliés politiques ont également saccagé de nombreux bâtiments publics, dont 197 écoles, et commerces. Ces violences ont couté des milliards de Livres turques à l’État.
Arrestation de 82 suspects kurdes
Le procureur de la République d’Ankara a ordonné l’arrestation de 82 suspects membres des partis kurdes dans le cadre de l’enquête liée aux évènements de Kobané.
Ainsi, les équipes de police sont intervenus, vendredi matin, aux adresses concernées.
18 suspects ont été retrouvés et placés en garde à vue. Parmi eux figurent des élus du Parti Démocratique des Peuples (HDP), comme le maire de Kars (nord-est), Ayhan Bilgen, ou encore des anciens députés, Ayla Akat Ata, Sirri Süreyya Önder, Altan Tan, Nazmi Gür, Emine Beyza Üstün, Emine Ayna, ainsi que des membres actuels du comité central du HDP.