À trois mois des législatives, le président de Venezuela Nicolás Maduro a gracié le lundi 31 août, plus de cent opposants, dont des députés et des collaborateurs de Juan Guaido, président autoproclamé et soutenu par l’Occident.
Nicolás Maduro joue ainsi à un jeu d’échec alors que l’opposition appelait au boycott du scrutin. Si des candidats se désistent cela fera beaucoup plus de voix à eux que ceux qui voudront y participer.
Par ailleurs, le président de la République a déclaré que cette grâce avait pour but de promouvoir la réconciliation nationale. En revanche, Juan Guaido ne figure pas parmi les personnes graciées même s’il est déjà libre de ses mouvements.
Soutien des opposants au Venezuela
En effet, le président de l’Assemblée nationale du Venezuela qui s’était autoproclamé Président de la République et qui avait été aussitôt reconnu comme tel par plus de 50 pays dont la France voulait destituer Nicolás Maduro. Macron avait alors reconnu celui-ci comme « président par intérim » le 4 février 2019. Le Président français l’avait même reçu à l’Élysée le 24 janvier 2020 pour lui apporter son soutien sans jamais définir son contenu ni sa forme ni la base juridique.
Pourtant, le 6 décembre prochain il y aura un nouveau président de l’Assemblée nationale et Juan Guaido n’aura plus aucune légitimité au niveau national ou international.
La tentative de putsch soutenu de l’étranger sera alors définitivement de l’histoire ancienne. En réalité, l’Occident a trouvé le moyen de convaincre son opinion publique que tous les dirigeants non proches d’eux sont forcément de méchants dictateurs. Ainsi, il est devenu plus facile d’accuser les autres pays d’ingérences alors que nous-même sommes en train de poser des ultimatums à d’autres pays malgré leur souveraineté.
Embargo américain sur le Venezuela
Le président américain avait annoncé l’année dernière de nouvelles sanctions contre le Venezuela. «J’ai décidé qu’il était nécessaire de bloquer les propriétés du gouvernement du Venezuela en raison de la poursuite de l’usurpation du pouvoir par le régime illégitime de Nicolas Maduro, a-t-il écrit dans une lettre à la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
De ce fait, le pays vie une grande crise économique peut-être le prix de la liberté?
FTU