L’agence France-Presse (AFP), une agence semi-officielle de l’état français a prétendu que le PKK (Parti des Travailleurs kurdes) était un parti de l’opposition kurde en Turquie, dans une dépêche publiée sur son compte twitter. Cette tentative de transformer une organisation terroriste en une formation politique légitime est un scandale pour les nombreuses victimes du terrorisme.
En effet, en considérant le PKK comme un parti politique, l’AFP outre-passe non seulement son rôle d’agence mais aussi par ce billet tente de légaliser une organisation reconnue terroriste par l’Union européenne (UE), donc par la France, les Etats-Unis, le Canada et la Turquie.
Cette organisation terroriste a été fondée en 1978 par Abdullah Ocalan, capturé en 1999 au Kenya avec l’intervention des Américains et emprisonné actuellement dans l’île d’Imrali en Turquie. L’organisation est reconnue responsable/coupable de dizaines d’attentats et de milliers de victimes notamment dont parmi elles des bébés, des enfants et des femmes.
Les dernières victimes du PKK
Le 14 mai 2020, l’organisation terroriste du PKK a pris pour cible le groupe de soutien social Vefa à Ozalp (Van) dans le nord-Est du pays faisant 2 victimes et 8 blessés. En fait, le groupe Vefa apportait des vivres aux habitants dans le cadre du confinement à cause du coronavirus.
Par ailleurs, une bombe a explosé lors du passage d’une camionnette transportant des civils qui partaient ramasser du bois dans la forêt, le 8 avril 2020 à Diyarbakir dans le sud-Est. L’explosion a tué 5 civils notamment des pères de famille. Huit mois plus tôt, la même ville avait connu une autre explosion faisant 7 victimes. Suite à cette attaque de l’organisation terroriste du PKK, 13 enfants devenaient orphelins.
Les faits dont se rend coupable le PKK ne touchent pourtant pas seulement les adultes. En effet, le 15 juillet 2019 un garçon de 8 ans et une fillette de 4 ans avaient perdu la vie suite à l’explosion d’une bombe placée sur une route de Tunceli.
Procédant toujours de la même manière, le PKK tue des civils notamment des Kurdes qui ne soutiennent pas sa cause. C’est ainsi qu’un chauffeur de camionnette de 23 ans et son cousin de 13 ans sont devenus martyrs à Sirnak dans le Sud de la Turquie. Comme pour les autres attaques, la camionnette avait explosé lors de son passage sur une bombe placée sous le goudron.
Des bébés parmi les victimes
Toute la Turquie avait également pleuré la mort du petit Bedirhan, bébé de 11 mois et de sa jeune maman âgée de 25 ans. La voiture de la jeune femme avait été mitraillée le 31 juillet 2018 à Hakkari (Sud-Est) alors qu’elle venait de rendre visite à son mari militaire.
Parmi plusieurs autres victimes, deux avaient également particulièrement ému toute la Turquie. En effet, le 16 juin 2017, l’organisation terroriste de PKK avait attaqué la voiture du maire de Kozluk, un district de Batman, proche de Diyarbakir. Dans cette attaque, Aybuke Yalcin, jeune femme de 22 ans qui venait de prendre son poste d’institutrice dans la région a succombé à ses blessures.
Une vidéo dans laquelle, la jeune femme chante circule toujours sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’horreur des attaques du PKK et rendre hommage à cette énième victime civile.
Enfin, le PKK n’avait pas non plus hésité à tuer, le jeune Eren Bulbul, un adolescent de 16 ans. Eren avait dénoncé la présence des terroristes du PKK dans la ville de Macka, un district de Trabzon dans le nord du pays, aux forces de l’ordre. Ce 11 août 2017 les terroristes se sont vengés en le tuant.
Encore aujourd’hui, sa photo où il sourit sert de photos de profils à des milliers de personnes sur les réseaux. Sur son compte Facebook, Eren avait écrit un jour « Et personne ne me dit heureusement que tu existes Eren », (« Biride çıkıp demiyor ki Eren İyiki Varsın »).
Aujourd’hui des millions de citoyens Turcs crient haut et fort « Heureusement que tu existes Eren » (İyi ki varsın Eren).
Comment l’AFP peut-elle qualifier le PKK d’opposant ?
Dans sa dépêche du 14 août, l’AFP qui annonçait la mort des terroristes du PKK suite aux opérations de l’armée turque dans le nord de l’Irak précisait entre parenthèses « opposition kurde en Turquie ».
Cette formulation prête donc à une confusion patente. Le lecteur pourrait ainsi croire que des membres d’un parti politique ont été tués. Or, le PKK n’a rien d’un parti ordinaire à part son nom.
En réalité, l’AFP ne peut ignorer cette vérité aussi évidente. De ce fait, on peut en déduire que l’agence utilise volontairement des termes qui ne reflètent en rien la réalité afin de nuire non seulement à l’image de la Turquie, mais aussi pour l’offenser.
En effet, il faut savoir qu’un tiers du chiffre d’affaires de l’AFP provient de l’état et le gouvernement nomme 3 personnes au sein du Conseil d’Administration.
Arme de propagande contre la Turquie
On pourrait donc en déduire que le gouvernement français utilise l’AFP comme une arme dans sa guerre diplomatique avec la Turquie à travers une propagande médiatique fallacieuse. Dorénavant, tous les médias français utilisent le terme de « combattants kurdes » à la place de terroristes afin de légitimer une lutte armée illégale aux yeux de la législation internationale.
Si l’AFP était aussi objective qu’elle le prétend, elle aurait rédigé un article sur les « mères de Diyarbakir » qui sont en attente de justice depuis pratiquement un an. Ces mères kurdes accusent entre autres, le parti démocratique du peuple (HDP) d’avoir organisé l’enrôlement de leurs enfants dans les rangs du PKK. Ainsi, elles font un sit-in devant le siège du HDP à Diyarbakir pour que les dirigeants du parti interviennent auprès du PKK afin de libérer leurs enfants.
Pourtant, l’AFP n’a jamais traité ce sujet. Comment pourrait-elle le faire d’ailleurs ? Cela nuirait à l’image que l’AFP veut donner du HDP, parti soit-disant progressiste, laïc et féministe, kurde mais relais du PKK pour enrôler de force des enfants y compris des mineurs de moins de 15 ans dans leurs rangs et armer des enfants, des faits considérés comme un crime de guerre.
Tollé sur les réseaux sociaux
Suite à cette publication, des centaines de franco-turcs se sont indignés de l’utilisation du terme « parti d’opposition ».
Ainsi, certains ont remarqué, preuve à l’appui à travers des articles de l’AFP, que cette organisation avait même été condamnée en France.
D’autres demandent par ailleurs, si l’AFP peut qualifier « d’opposition arabes » les membres de DAESH.
Plusieurs d’entre eux ont rappelé que l’organisation terroriste du PKK avait fait plus de 40 mille victimes depuis près de 40 ans.
Cette incohérence sémantique met en exergue une propagande médiatique détournée dont le seul objectif est de décrédibiliser la Turquie, ainsi que sa lutte contre le terrorisme. Une action qui, au-delà de son caractère diffamatoire, laisse à penser que les victimes de l’organisation terroriste du PKK sont mortes en vain puisque c’est leur mémoire même qui est bafouée à chaque fois que leurs meurtriers sont considérés non pas comme des assassins mais comme des membres d’un parti politique.