Jeudi dernier, les garde-côtes turcs ont secouru 77 migrants et réfugiés qui avaient été envoyés en mer Égée par bateau par la Grèce trois jours plus tôt. Les migrants ont été laissés pour mort en mer.
En effet, les migrants avaient quitté leur bateau du district d’Ayvacık dans la province de Çanakkale. Ils voulaient essayer d’atteindre l’île grecque de Lesbos sans autorisation, explique la garde côtière turque.
Les 24 personnes à bord venaient d’Afghanistan, du Congo, de la République centrafricaine et du Mali. Les garde-côtes grecs ont remarqué leur canot, mais les ont renvoyés dans les eaux territoriales turques.
Les garde-côtes turcs les ont finalement secourus et leur ont fourni de la nourriture et des vêtements.
Les incidents se multiplient
Il y a eu un autre incident lundi. Ensuite, les garde-côtes turcs ont été informés que deux bateaux de réfugiés avaient rencontré des problèmes au large des côtes de la province d’Izmir. Les 53 personnes à bord ont été secourues et transférées au service de migration provincial. Parmi eux, se trouvaient 17 enfants.
La Garde côtière turque a sauvé 170 demandeurs d’asile en mer Égée au cours des deux derniers mois. Tous avaient été renvoyés dans les eaux territoriales turques par les garde-côtes grecs.
La Grèce et la Turquie sont d’importants pays de transit pour les demandeurs d’asile, les réfugiés et les migrants qui souhaitent construire une nouvelle vie en Europe. Ils sont principalement en fuite de la guerre et de la persécution.
Ankara accueille déjà plus de 3,5 millions de migrants syriens, plus que tout autre pays du monde, et ne serait pas en mesure de faire face à un nouveau flux migratoire.
La Grèce sévit contre quiconque essaie d’entrer dans le pays sans autorisation. C’est pourquoi, au moins trois migrants ont été tués par la police grecque à la frontière Turque. Beaucoup d’autres ont donc été frappés ou refoulés avec des gaz lacrymogènes.
Outre cela, le mois dernier, la Turquie avait accusé la Grèce d’avoir tenté de couler des bateaux, d’ouvrir le feu à ceux qui se trouvaient à bord et d’avoir frappé des personnes avec de longs bâtons.
La situation des migrants en Grèce est souvent dénoncé par les associations d’aides aux réfugiés.
Ramazan Calli