Depuis une semaine, des extrémistes hindous massacrent dans les rues de l’Inde, des centaines de musulmans. En 3 jours seulement, déjà plus de 27 personnes de confessions musulmanes ont perdu la vie. L’Inde compte environ 200 millions de musulmans soit 14% de la population.
Ces derniers jours, la tension est montée en Inde. En effet, suite à l’appel des extrémistes hindous, des paramilitaires radicaux s’en prennent à des intérêts musulmans. En 3 3 jours seulement les émeutes ont causé la mort de 27 personnes et ont blessé plus de 200 autres.
Pratiquement dans tout l’Inde, dans les zones populaires à forte proportion de musulmans, des groupes armés d’hindous répandent la terreur.
Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, on voit des lynchages publics contre des musulmans.
Nouvelle loi de citoyenneté discriminante
En réalité, ces violences s’inscrivent dans la tension croissante autour de l’adoption de la loi sur la citoyenneté, le 11 décembre, par le Parlement indien. En effet, celui-ci a décidé d’accorder la nationalité indienne aux immigrés y compris illégaux mais à condition qu’ils ne soient pas musulmans. De facto, l’accès à la nationalité est soumis à des critères religieux en excluant les musulmans.
Pour protester contre cette loi, des milliers de musulmans organisent donc depuis des mois des manifestations pacifistes pour protester contre la réforme. Or, ce mouvement de contestations ne plaît pas aux extrémistes hindous notamment dans le grand Etat de l’Uttar Pradesh, dirigé par un moine hindou radical du parti nationaliste, le BJP.
La dérive autoritaire de l’Inde à l’origine des massacres des musulmans
Le gouvernement de Narendra Modi est devenu, depuis sa réélection en juin à la majorité absolue, beaucoup plus autoritaire. Il a ainsi abrogé en août, de manière unilatérale, l’autonomie de l’Etat du Jammu-et-Cachemire, un territoire musulman. C’est ainsi qu’un drame humanitaire se poursuit dans cette région où les communications sont coupées et les élus sont emprisonnés.
Le Premier ministre indien, a tardé à réagir sur les événements. D’ailleurs, la visite du président américain n’a pas changé ma situation et le sujet n’a même pas été abordé. C’est seulement mercredi, que le ministre autoritaire a demandé aux hindous de retrouver « la paix et la fraternité ». Pourtant, cela n’a pas suffi à stopper les massacres.
Par ailleurs, les musulmans accusent la police indienne d’avoir appuyé les extrémistes hindous dans les massacres. Néanmoins, 106 personnes ont été arrêtées.
Les moines hindous agissent en toute liberté
Ces arrestations sont un écran de fumée pour les musulmans dans la mesure où les juges indiens ne poursuivent pas les dirigeants du BJP, qui ont appelé ces derniers jours leurs partisans à « tuer les traîtres ». Tous les manifestant contre cette la loi sur la citoyenneté sont considérés des traîtres par les radicaux hindous. D’ailleurs, ils n’hésitent pas à inciter leurs partisans à descendre dans la rue pour « faire leur propre loi ». Dans les faits, ces appels finissent donc par des massacrent des musulmans en Inde.
Le président Erdogan dénonce les massacres commis contre les musulmans en Inde
En outre, le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a très fermement condamné le massacre de musulmans par des hindous extrémistes en Inde.
Il a attiré l’attention sur la situation très grave en Inde où des groupes extrémistes hindous s’attaquent à des musulmans.
« L’Inde est devenue un pays où les massacres courent les rues. Les Hindous massacrent les Musulmans. Comment ces individus peuvent-ils contribuer à la paix mondiale ? C’est impossible »
Président Turc Recep Tayyip Erdogan – 27 février 2020
Le nombre total de civils tués en Inde s’élève désormais à 42 depuis l’amendement de la loi sur la citoyenneté en décembre 2019.