« L’objectif du projet Canal Istanbul est d’assurer la sécurité du trafic maritime », a déclaré le ministre turc des Transports et de l’Infrastructure, Cahit Turhan.
Depuis que le projet Canal Istanbul a été lancé, les membres du gouvernement font preuve de pédagogie auprès des citoyens pour expliquer la nécessité de cet ambitieux projet.
Turhan a tout d’abord marqué la nécessité de la réalisation de ce projet en raison du trafic dense auquel est confronté le Bosphore d’Istanbul. En effet, cette voie sert dans le cadre du transport maritime international.
Le ministre turc a affirmé que la densité du trafic du Bosphore rend ce dernier, l’une des voies maritimes les plus dangereuses au monde, ce qui représente un facteur de risque pour les personnes habitants les rives du Bosphore ainsi que les monuments historiques se trouvant au même endroit.
« Nous devons diminuer les risques, nous ne pouvons pas fermer cette voie maritime mais nous appliquons des règles et des conditions pour ceux qui veulent l’utiliser », a-t-il ajouté.
42000 navires par an au Bosphore
Le ministre turc a partagé des informations, en terme de chiffres, à propos du trafic auquel est sujet le Bosphore.
« Au cours des 15 dernières années, en moyenne, 48 296 navires ont traversé le Bosphore, a-t-il précisé. De temps en temps, ce chiffre est passé au dessus des 50 mille. La moyenne des cinq dernières années est de 42 258 navires par an.
Les chiffres baissent et continuent de baisser. Ces chiffres laissent penser que le Bosphore est de moins en moins utilisé, mais la réalité est autre. Nous constatons une baisse de 25% dans le nombre de navire traversant le Bosphore d’Istanbul au cours des 15 dernières années, cependant il y a une hausse de 53% de la charge transportée par ces derniers. »
« Ceux qui nous inquiètent, c’est la quantité transportée et la quantité de substances dangereuses transportées, a-t-il poursuivi. Alors que dix ans avant, seul 25% de la quantité transporté représentait des substances dangereuses, ce chiffre est passé aujourd’hui au dessus des 35%. »
Canal Istanbul une nouvelle voie maritime
Notre objectif ici est de créer une nouvelle voie maritime sécurisée pour les personnes l’utilisant.
Cahit Turhan – Ministre des transports
Sa capacité sera plus de 1,5 fois supérieure à celle du Bosphore et sera plus sécurisée. 185 navires par jour pourront traverser le Canal Istanbul. D’ailleurs, le Bosphore a actuellement une capacité de 118-125 navires par jour.
En outre, le ministre note que « des entreprises hollandaises, belges et françaises, s’intéressent au projet« . Elles sont toutes dans leur domaine », précise-t-il
Enfin, Turhan indique que les coûts de construction du projet sont estimés à 10 milliards de dollars .
« Si nous entamons le projet en 2020, nous prévoyons de l’achever fin 2025, début 2026. »
Contestations au Canal Istanbul
Avec en-tête le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, certains citoyens s’opposent au projet. Ils estiment que la Canal Istanbul va asphyxier le Bosphore. De plus, ils pensent que le projet va stériliser les hommes.
D’autres, trouvent que le projet va coûter trop cher sans apporter un bénéfice à la ville.
A cela, les partisans rétorques que les mêmes s’étaient déjà opposés aux projets du 3ème Pont, 3éme Aéroport, Marmaray.
Même si le OUI l’emporte en cas de référendum, je continuerais de m’opposer.
Ekrem Imamoglu – Maire d’Istanbul
De son côté, Erdogan déclare que c’est son plus grand rêve. Ainsi, dans ces conditions le projet semble bien parti pour se concrétiser.