Tôt ce matin, la police turque a perquisitionné 3 mairies dirigés par le HDP (Parti démocratique des Peuples) dans l’Est de la Turquie pour soutien au terrorisme. Les maires de Diyarbakir, Mardin et Van ont été destitués par le ministre de l’intérieur le temps de l’instruction judiciaire comme prévoit la loi. Les préfets dirigeront temporairement les mairies.
Depuis les élections municipales du 31 mars, ces trois maires n’ont pas caché leur soutien à l’organisation terroriste du PKK (reconnu également par l’Union Européenne). Ainsi, ces maires sont accusés de plusieurs chefs d’inculpations :
- Soutien logistique et financier à l’organisation terroriste du PKK
- Soutien à la création d’un cimetière dédiés aux membres du PKK
- Apologie du terrorisme
- Participation aux funérailles des terroristes tués par l’armée turque
- Commémoration des terroristes tués pendant les affrontements
- Création d’un poste de co-maire à des personnes non élues (Ces villes sont dirigés par des co-maires dont le statut légal n’existe pas et sont des personnes non élues)
- Suppression du drapeau truc sur les cartes d’identification du personnels
- Non respect de l’hymne national
- Suppression du drapeau turc sur le site internet de la ville
- Tentative de création d’un région autonome
Les maires et les députés HDP sont régulièrement accusés de soutenir le PKK et de recevoir des ordres directs de la direction. Le PKK mène une lutte armée séparatiste dans l’Est de la Turquie.
Ahmet Turk, maire de Mardin avait déjà été condamné pour soutien au terrorisme mais avait été relâché pour raison médicale. Or, dès sa sortie de prison, il a pu continuer la politique.
De son côté les médias turcs ont publié en détails les accusations contre les maires HDP.
Fatih KARAKAYA