« Le montant du gaspillage annuel en Turquie est de 90 milliards d’euros par an », a révélé un rapport de L’Association de lutte contre le gaspillage (TISVA) rendu public le 25 juillet.
Ce montant pourrait financer la construction de deux aéroports et le projet de « Canal Istanbul ».
D’après l’étude menée par cette association, les gâchis alimentaires et autres représentent 15% de la richesse de la Turquie. Evalué à 555 milliards de livres turques (TL) soit environ 90 milliards d’Euros, le gaspillage reste très élevé malgré les campagnes de sensibilisation menées par les pouvoirs publics.
L’association, démontre dans ses recherches, que le gaspillage alimentaire, illustre, à lui seul, le fléau avec 214 milliards TL (34 milliards d’euros).
Par ailleurs, les experts qui ont mené cette étude, pensent qu’il est possible d’économiser 35 TL sur une facture de 100 TL en changeant certains comportements. De plus, chaque année, 3m³ d’eau se volatiliseraient à cause des fuites de robinets. « C’est une perte de 6000 TL pour chaque foyer », mesure encore l’association.
Le secteur de l’agriculture demande une attention particulière dans cette étude. En effet, la Turquie est un gros producteur agricole. D’après les chiffres officiels de ministère du commerce, chaque année, elle encaisse pour plus de 2.5 milliards de dollars en exportant 4.5 millions de tonnes de fruits et légumes frais. Or, d’après la même analyse, 30% de la production soit 7.5 milliards de dollars, sont jetées à la poubelle.
Toujours, selon le rapport, le pain reste l’aliment le plus gaspillé. « Le montant total, que représente le gaspillage du pain, peut servir à nourrir deux cents mille familles par an », annonce, le président de la Confédération des artisans et des commerçants (TESK), Bendevi Palandoken, dans un entretien accordé aux médias turcs, après la publication de ce rapport.
Pour information, le nouvel aéroport d’Istanbul va coûter au total 35 milliards de dollars lorsque toutes les étapes seront terminées. Le projet de construction de Canal Istanbul qui va permettre de désengorger le Bosphore est estimé à 15 milliards de dollars.
Fatih KARAKAYA
Source AA