Donald Trump accuse encore une fois la Chine de manipuler sa monnaie. Le président des Etats-Unis, a menacé d’imposer de nouvelles taxes douanières si Xi Jinping ne venait pas au tête-à-tête prévu juin en marge du sommet du G20 à Osaka.
« Assis, debout, va chercher la baballe. »
Le milliardaire américain fait de la diplomatie comme il a l’habitude de le faire dans le monde du business. Il souffle le chaud et Tweet 1 heure plus tard le froid, le president trump est aussi imprévisible qu’un enfant de 8ans. Il traite le president de la seconde puissance mondiale comme un chien et tweet « c’est un type incroyable », un homme « très fort et très intelligent ».
Sur la chaine CNBC Évoquant le sommet qui réunira les principales puissances économiques mondiales les 28 et 29 juin au Japon Donald Trump déclare :
« Je pense qu’il se rendra sur place. Nous devons nous rencontrer. Si cela se fait, c’est très bien, si cela ne se fait pas, c’est très bien aussi »
Donald Trump a, par étapes au cours des mois écoulés, imposé des tarifs douaniers de 25% sur 250 milliards de produits chinois importés aux Etats-Unis. Et il menace régulièrement d’étendre ces droits de douane punitifs à 300 milliards de produits supplémentaires.
Le bouton nucléaire chinois
Parmi les options sur la table, notent certains analystes, la Chine pourrait menacer de se délester de ses titres de dette américains, un butin de quelque 1 120 milliards de dollars (1 000 milliards d’euros). Sur le marché mondial des emprunts américains, sa part ne s’élève qu’à 7 %. Le pays n’en est pas moins, après la Réserve fédérale américaine, le premier créancier des Etats-Unis, devant le Japon. Le géant asiatique représente à lui seul 17 % de la dette souveraine américaine détenue par les investisseurs étrangers.
Dans son bras de fer avec Huawei, les Etats-Unis ont déjà perdu la bataille de la 5G car le pays a un retard de 10 ans. Mais la plus grande peur des Etats-Unis est de perdre la possibilité de ne plus pouvoir utiliser Échelon. Échelon un nom de code utilisé pendant de nombreuses années par les services de renseignements des États-Unis pour désigner une base d’interception des satellites de télécommunications commerciaux. Par extension, le réseau Échelon désigne le système mondial d’interception des communications privées et publiques (SIGINT), élaboré par les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande dans le cadre du traité UKUSA.
Le réseau Échelon est géré conjointement par les services de renseignements des États membres du UKUSA :
- La NSA (National Security Agency) pour les États-Unis qui en est le principal contributeur et utilisateur
- Le GCHQ (Government Communications Headquarters) pour le Royaume-Uni
- Le CSTC (Centre de la sécurité des télécommunications Canada) pour le Canada
- L’ASD (Australian Signals Directorate) pour l’Australie
- Le GCSB (Government Communications Security Bureau) pour la Nouvelle-Zélande.
L’arme de destruction massive Chinois pour défendre les intérêts de Huwaei sont les métaux rares qui sont une trentaine, les « terres rares » en regroupent 17 des plus stratégiques pour les nouvelles technologies. La Chine assure 95 % de la production de ces terres convoitées. Un quasi-monopole qui peut mettre n’importe quelle entreprise technologique à genou.
Stratégie de Washington
Washington veut non seulement réduire son gigantesque déficit commercial avec la Chine, mais aussi obtenir de Pékin une série d’engagements sur le respect de la propriété intellectuelle, la fin des transferts de technologie forcés, ou l’abandon de subventions aux entreprises d’Etat. Défendant bec et ongles sa stratégie, le locataire de la Maison Blanche a insisté sur l’impact des tarifs punitifs sur l’économie chinoise, ce qui devrait selon lui pousser Pékin à conclure un accord.
Trump a déclaré :
« La Chine est véritablement décimée avec des entreprises qui quittent le pays et s’installent ailleurs car elles ne veulent pas payer les tarifs douaniers. A mon avis, la Chine va conclure un accord car ils seront contraints de le faire. »
Assurant que la Chine avait perdu « plusieurs milliards de milliards de dollars », il a jugé que son économie ne pourrait rattraper l’économie américaine. « Avec ma politique, ils ne nous rattraperont jamais », a-t-il martelé, estimant que l’équation aurait été complètement différente si sa rivale démocrate Hillary Clinton avait été élue à sa place en novembre 2016. Reprenant une critique maintes fois formulée, Donald Trump a accusé la Chine de faire chuter sa monnaie pour annuler l’effet des tarifs douaniers.
Tufekci Fatih