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Tortures d’Abu Ghraib: les donneurs d’ordres seront jugés

Avec 10 ans de retard, un juge fédéral a statué que trois anciens détenus qui affirment avoir été torturés à la prison irakienne d’Abou Ghraib pouvaient engager des poursuites contre un sous-traitant militaire.

CACI Premier technologie, basé à Arlington, à demander mercredi au juge de classer l’affaire. La société, qui fournissait des interrogateurs civils à l’armée, affirmait que le refus du gouvernement Étasunien de déclassifier les faits essentiels rendait impossible la défense de celle-ci.

La juge Léonie Brinkema, du district américain, a reconnu la frustration de la CACI mais a déclaré que le procès pouvait quand même avoir lieu et avancer, car même si le gouvernement affirmait que certains faits, tels que l’identité des interrogateurs, étaient des secrets d’État qui ne pouvaient pas être déclassifiés, la CACI Premier technologie, elle pouvait être jugée autant que personne morale.

L’affaire doit maintenant être jugée en avril. Tandis que d’autres questions relatives au procès n’étaient toujours pas résolues, Brinkema a déclaré aux deux parties que « vous devez vous attendre à ce que, si vous ne résolvez pas cette affaire, le procès aura lieu ».

La poursuite, initialement engagée en 2008, avait déjà été rejetée à plusieurs reprises, mais cette fois la 4ème cour d’appel américain à Richmond à relancer l’affaire et ordonne au tribunal de district d’examiner celle-ci de plus près. Brinkema a déclaré qu’elle a reçu mandat de la 4ème cour qui l’oblige à plaider sa cause devant un jury.

La juge a toutefois déclaré qu’elle comptait écarter l’un des quatre plaignants irakiens de l’affaire, car ses allégations de sévices avaient été largement portées avant que les interrogateurs de la CACI n’arrivent en Irak fin septembre 2003.

Les détenus disent avoir été battus et torturés par des policiers militaires agissants sous la direction d’interrogateurs civils qui souhaitait que les détenus soient « assouplis » pour pouvoir être interrogés.

Certains des détenus qui ont intenté l’action en justice, avec l’aide du Centre pour les droits constitutionnels, basé à New York, ont déclaré avoir été victimes d’abus reflétant certains des incidents les plus documentés qui ont choqué la conscience du monde lorsque des photos d’Abou Ghraib ont été publiées il y a 15 ans y compris celles où ils sont empilés sous forme de pyramides humaines nues.

Depuis les révélations des tortures d’Abou Ghraib les Etats-unis ont décidés de faire ça dans un lieu interdit au camera, Guantanamo mais là aussi des images ont fuitées.

 

Tufekci Fatih