Emmanuel Macron a annoncé mercredi que la France allait mettre en œuvre une définition de l’antisémitisme élargie à l’antisionisme, sans toutefois modifier le Code pénal, dans un discours prononcé lors du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) à Paris.
Emmanuel Macron a déclaré :
« La France, qui l’a endossée en décembre avec ses partenaires européens, mettra en œuvre la définition de l’antisémitisme adoptée par l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah » (qui intègre l’anti-sionisme). »
Qu’est-ce que cette définition de l’antisémitisme adoptée par l’Alliance internationale ?
- Appeler ou justifier le meurtre ou apporter tort à des Juifs au nom d’une idéologie radicale ou une vision extrémiste de la religion.
- Faire des allégations mensongères, déshumanisantes, diabolisantes ou stéréotypées à propos des Juifs en tant que tels ou le pouvoir des Juifs en tant que collectif, le mythe d’une complot juif mondial ou de Juifs contrôlant les médias (Presse), l’économie (Banques), le gouvernement ou d’autres institutions sociétales.
- Accuser les Juifs en tant que peuple d’être responsable de fautes réelles ou supposées commises par un célibataire ou groupe juif, ou même pour des actes commis par des non-juifs.
- Nier le fait, la portée, les mécanismes (par exemple, les chambres à gaz) ou l’intentionnalité du génocide du Le peuple juif aux mains de l’Allemagne nationale socialiste et de ses partisans et complices pendant la seconde guerre mondiale (l’Holocauste).
- Accuser les Juifs en tant que peuple ou Israël en tant qu’État d’inventer ou d’exagérer l’Holocauste.
- Accuser des citoyens juifs d’être fidèles à Israël ou aux prétendues priorités des juifs dans le monde entier, pour les intérêts de leurs propres nations.
- Refuser au peuple juif son droit à l’autodétermination, par exemple en affirmant que l’existence de d’un État d’Israël est une entreprise raciste.
- Appliquer deux poids deux mesures en exigeant un comportement que l’on n’attend ni ne demande à aucune autre nation démocratique.
- En utilisant les symboles et les images associés à l’antisémitisme classique (Par exemple, des allégations de meurtres de Juifs Jésus ou la diffamation de sang) pour caractériser Israël ou les Israéliens.
- Établir des comparaisons entre la politique israélienne contemporaine et celle des nazis.
- Tenir les Juifs collectivement responsables des actions de l’État d’Israël.
Les actes antisémites sont criminels lorsqu’ils sont ainsi définis par la loi (par exemple, déni de l’Holocauste ou distribution de matériel antisémite dans certains pays).
Les actes criminels sont antisémites lorsque les cibles des attaques, qu’il s’agisse de personnes ou de biens tels que des bâtiments, des écoles, des lieux de culte et des cimetières, sont ciblés parce qu’elles sont ou sont perçues comme étant juives ou liées aux Juifs.
La discrimination antisémite est aussi de dénoncé les privilèges ou services offerts apportés aux Juifs dans de nombreux pays.
Au Royaume-Uni le parti travailliste a refusé certains articles
Le parti travailliste, principale formation d’opposition au Royaume-Uni, a complété mardi 4 septembre la définition de l’antisémitisme qu’il avait adoptée en juillet, et qui avait valu à sa direction, jusqu’à son chef Jeremy Corbyn, de multiples accusations.
Mi-juillet, le Comité exécutif national (NEC), l’organe dirigeant du parti, avait adopté la définition de l’antisémitisme élaborée par l’Alliance internationale pour le souvenir de l’Holocauste (IHRA), mais avait rejeté quatre critères sur onze qui accompagnent cette définition et établissent les comportements considérés comme discriminatoires.
Le président de la république française vient d’adopté dans sa globalité le texte de l’ IHRA sans en discuté avec les français, ni l’opposition ni même avec le gouvernement ou la majorité.