Alors qu’une crise politique intense secoue le Venezuela, Juan Guaido, le président du Parlement, s’est autoproclamé « président en exercice » lors d’un meeting avec ses partisans mercredis. Opposant du président Nicolás Maduro, il a été immédiatement reconnu par Donald Trump et plusieurs dirigeants étrangers.
Rapidement, « le jeu » des Nations se met en place : l’annonce de Guaido est immédiatement entérinée par Donald Trump, suivi par plusieurs pays tels que le Canada, Brésil, Argentine, Canada, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Panamá, Paraguay et Pérou. Donald Trump a également affirmé que « toutes les options » étaient sur la table si Nicolás Maduro avait recours à la force contre les manifestations d’opposants. Trump et les Nations Unies viennent d’élire le président d’un autre pays sans vote de son peuple. En revanche, Cuba, le Mexique et la Bolivie soutiennent Maduro.
Juan Guaido, 35 ans, président du Parlement depuis le 5 janvier s’est autoproclamé président par intérim le 23 janvier. En quelques heures un camion publicitaire à l’effigie de celui-ci circulait déjà à Times Square (New-York). Juan Guaido était immédiatement reconnu comme « président » par intérim par le président américain Donald Trump et le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), l’Uruguayen Luis Almagro, lui a assuré sa « reconnaissance pour impulser le retour de la démocratie dans ce pays ».
La démocratie est dans les urnes
Comment Juan Guaido peut-il être président de la démocratie alors qu’il ne faisait pas partie des trois candidats ayant eu les suffrages des électeurs, Nicolás Maduro (67,84%), Henri Falcón (20,94%) et Javier Bertucci (10,82%).
Erdogan et poutine les meilleurs alliés de Maduro
« Mon frère Maduro, tiens bon ! Nous sommes à tes côtés », a déclaré Erdogan à son ami jeudi matin par téléphone, selon le porte-parole de la présidence turque Ibrahim Kalin. « La Turquie, sous le leadership de notre président, s’oppose à toute tentative de coup d’État », a précisé le conseiller sur les réseaux sociaux, avant de ponctuer son tweet par un hastag #WeAreMaduro, repris en chœur dans tous les médias.
Vladimir Poutine a lui aussi appelé Nicolás Maduro pour exprimer son soutien « aux autorités légitimes du Venezuela dans le contexte d’une crise politique intérieure exacerbée provoquée de l’extérieur » (États-Unis). De son côté son porte-parole, Dmitri Peskov, avait dénoncé une « tentative d’usurpation du pouvoir » après que le président du Parlement, Juan Guaido, s’est présenté comme le « président » par intérim.
Le malheur du Venezuela est d’avoir des réserves colossales de 315 milliards de barils de pétrole, dont 235 situés dans la ceinture de l’Orénoque, soit au total près de 44 milliards de tonnes, ou plus ou moins 20 % des réserves mondiales. Tant que ce pétrole ne sera pas sous tutelle des États-Unis ou de l’Occident le pays ne sera pas en paix.
Tufekci Fatih