Donald Trump a mis en garde la Turquie le dimanche d’une dévastation économique si celle-ci attaque le YPG, branche Syrienne du groupe terroriste PKK, à la suite du retrait des troupes américaines de la Syrie, tout en exhortant le YPG à ne pas « provoquer » Ankara.
Le président des États-Unis s’est adressé via Twitter pour expliquer certaines de ces dernières réflexions sur son annonce surprise en décembre du retrait des troupes américaines.
Son secrétaire d’État, Mike Pompeo, effectue actuellement une tournée régionale dans le but de rassurer ses alliés face aux tensions croissantes entre les États-Unis et la Turquie sur le sort des alliés terroristes du YPG.
Pompeo a également cherché à rassurer les alliés terroristes de Washington, qui craignent que le départ des troupes américaines ne permette à la Turquie de les attaquer.
La Turquie avait réagi avec colère aux suggestions selon lesquelles le plan de retrait des troupes de M. Trump était subordonné à la sécurité des combattants du YPG soutenus par les États-Unis.
Trump, tout en plaidant pour la création d’une « zone de sécurité » de 30 km à tweeté :
« La Turquie sera dévastée économiquement si elle frappe les Kurdes »
Concernant la zone de sécurité, Trump n’a pas précisé qui allait créer cette zone, qui devrait payer et qui devrait en assurer la sécurité. En effet la zone de sécurité se trouve en Syrie et non en Turquie. La frontière entre les deux pays est de 822 km. Sur une bande de 30 km cela représenterait près de 25 000 km carrés soit un territoire aussi grand que la Macédoine.
La Turquie a promis de continuer à combattre les terroristes soutenues par les États-Unis.
Ibrahim Kalin, porte-parole du le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré sur Twitter qu’il n’y avait « aucune différence » entre le groupe extrémiste État islamique et les unités de la protection du peuple (YPG).
Ibrahim Kalin a déclaré :
« M. Donald Trump, les terroristes ne peuvent être vos partenaires ou vos alliés. La Turquie attend des États-Unis qu’ils assument leur responsabilité découlant du partenariat stratégique et qu’il ne soit pas ombragé par la propagande terroriste.»
« M. Trump, c’est une erreur fatale d’assimiler les Kurdes au PKK inscrit sur la liste des organisations terroristes des États-Unis et sa branche syrienne le PYD/YPG. La Turquie lutte contre les terroristes, et non pas les Kurdes. Nous allons protéger les Kurdes et les autres Syriens face à la menace terroriste.»
Peu après, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a enfoncé le clou :
« Nous […] ne serons intimidés par aucune menace. Les menaces économiques ne mèneront à rien. »
En revanche, ce dernier a indiqué que la Turquie n’était « pas contre » la proposition de Donald Trump de créer une « zone de sécurité » de 30 kilomètres entre sa frontière et les positions des terroristes du YPG.
Le déplacement en Turquie, la semaine dernière, du conseiller américain à la sécurité nationale John Bolton n’a pas permis de surmonter les désaccords. Sur le fond, en annonçant son retrait de Syrie et en abandonnant les YPG soutenues et financées par Washington depuis l’administration Obama.
FTU