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Syrie: délaissé par Trump, le YPG se tourne vers la France pour faire pression sur la Turquie.

Deux responsables du groupe terroriste YPG étaient ce vendredi à Paris pour être entendus par le président français. Effectivement, après l’annonce de Donald Trump du retrait des forces armées US du territoire Syrien, le YPG est soucieux des représailles de l’armée turque. Le président turc avait annoncé sa volonté d’éradiquer  tout type de terrorisme aux frontières de son pays. Prochainement, Erdogan présage un nettoyage d’envergure visant les terroristes  du YPG et ceux de Daesh.

 

Sur la photo ci-dessus Ilham Ahmad en compagnie de Murat Karayılan

Ilham Ahmad est venue demander de l’aide :

«Nous demandons aux Français un soutien diplomatique.»

« Les autorités françaises peuvent faire pression sur la Turquie pour qu’elle arrête ses menaces. » 

«Nous avons demandé aussi que les forces françaises (150 à 300 soldats) assument leur mission dans la région jusqu’à ce qu’ une solution politique soit trouvée.»

Macron, d’une part, affaibli dans son autorité de chef d’état  par un climat de tension sociale gangrenant toutes les classes sociales à la suite du mouvement des gilets jaunes, toujours en cours, d’autre part, délaissé par Trump dans sa politique Syrienne, n’est pas en mesure de faire une quelconque pression sur la Turquie sur les doléances  des membres du YPG.

Bassam  Tahhan, politologue franco-Syrien a confié à Sputnik ;

« Si on ne se retire pas de Syrie, Macron va sombrer dans l’estime des français. »

En effet, les gilets jaunes font pression sur le président et le gouvernement pour la mise en place du RIC (référendum  d’initiative citoyenne) qui permettrait aux citoyens français de participer plus activement aux décisions prises en leurs noms. Dans la conjecture économique actuelle, secouée par les mouvements sociaux, mettant à mal les calculs financiers du gouvernement, comment expliquer aux français les millions d’euros dépensés en Syrie, à leur détriment.

De plus, avec le retrait de l’armée US, la Syrie devient une scène de théâtre dangereuse pour la seule présence française, constituée seulement de quelques centaines de militaires. Unilatéralement, Trump a mis fin à la coalition, donc il serait opportun pour la France de se retirer avec tous les honneurs.

Dans un tel climat, comment la France va-t-elle pouvoir répondre aux demandes des membres du YPG, délaissé par Trump, dont le désir est de restaurer des liens amicaux avec Ankara?

Plongée dans une crise civile, la France pourrait-elle répondre aux requêtes de cette milice, considérée comme terroriste par son allié la Turquie?

 

 

FTU

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